Premier article sur le Luxembourg, et avant de vous montrer la belle ville capitale du duché, je choisis de commencer par l’art urbain … Esch-sur-Alzette, qui était sur ma liste des spots à découvrir depuis longtemps !
Mon exploration commence par un site fondamental pour le street art ici : le centre culturel Kulturfabrik, a organisé en effet ces dernières années le « Kufa’s Urban Art« , permettant à de nombreux artistes de renom de s’exprimer sur les murs de la ville. Mon conseil : ne vous lancez pas dans cette visite à pied, car la ville est vraiment très étendue (environ 34 000 habitants) ; il vaut mieux prévoir une voiture (avec de grandes difficultés pour se garer dans le centre ville) ou un vélo ! Pour localiser les oeuvres, je vous conseille de visiter leur site, il y a une carte interactive (lien en fin d’article).
Ce lieu reconverti était à l’origine les anciens abattoirs de la ville ; le centre culturel organise également d’autres évènements : théâtre, expositions, conférences, etc …)
En hauteur, je remarque ce portrait double de l’artiste Chekos, natif de Lecce dans les Pouilles. Il travaille surtout sur la création de pochoirs, mais s’adonne aussi au collage, au dessin, et même aux installations vidéo. On retrouve ses oeuvres majoritairement dans des pays d’Europe
Un peu plus loin, toujours dans le centre culturel, deux portraits d’hommes, qui sont du même artiste.
Sur ce mur, vous distinguerez peut-être deux styles différents, c’est tout à fait normal puisque deux artistes l’ont réalisée : SEPE, né à Varsovie, où il vit et travaille toujours, dans différents domaines : l’illustration, le design graphique, la peinture mais aussi le street art. Son compère CHAZME est quant à lui de nationalité helvétique, mais il vit également à Varsovie. C’est lui qui a peint la partie composée de formes géométriques en arrière-plan. L’oeuvre est intitulée « The outsiders », c’est un hommage à Stanisław Lem, un écrivain de science-fiction polonais.
Je suis fan de Mantra depuis longtemps, mais cette fois-ci, point de papillons comme il en peint souvent, un exemple en Suisse pour l’Exomusée du Locle …. mais si vous regardez avec attention, vous verrez qu’il s’en cache tout de même deux petits, encadrés, dans cette immense bibliothèque … on y voit aussi une chouette, posée sur l’épaule de la lectrice … et des raies manta … l’imagination de la jeune femme voyage grâce à la lecture. Il paraît que l’artiste de Metz s’est inspiré d’une photo de Marta Bevacqua (qui vit à Paris), et que le modèle est le mannequin Juliet Tsearle.
Vous connaissez peut-être Julieta XLF qui avait, entre autres, participé au Street Art Museum à Port-Barcarès ? Cette artiste de Valencia en Espagne a peint cette fresque tout près de Kulturfabrik, dommage qu’une espèce de container ait été placé devant !
Je ne me souvenais pas de VeraPrimavera, qui semble-t-il est la compagne de Mantra … et pourtant elle a une fresque près de Lyon !!! Plus précisément à l’Offside Gallery dans le Groupama Stadium de Décines. Cette artiste équatorienne (mais qui vit à Mexico) signe ici le portrait d’une jeune femme brune, dans la grande cour de l’école du Brill.
Tank Petrol est un artiste polonais que j’adore retrouver au cours de mes voyages, cela avait été le cas par exemple à Varsovie … l’artiste installé maintenant à Manchester nous régale toujours de portraits saisissants. S’il s’est fait connaître par ses pochoirs, ses représentations de femmes fortes et déterminées sont maintenant souvent exécutées à la peinture spray.
Non loin de cette cour d’école se trouve un autre portrait féminin, sur la place Saint-Michel, par un artiste que je ne connaissais pas, Raphaël Gindt, qui vit à Esch-sur-Alzette. Elle couvre les deux côtés d’un immeuble cossu, et fut réalisé pour la mouture 2017 du Kufa’s Urban Art.
J’étais joie de retrouver mon artiste coup de coeur des appartements-oeuvres de Rillieux-la-Pape : Daniel MacLloyd a même son atelier à la KulturFabrik, alors si ça vous dit d’aller lui faire un petit coucou … celle-ci est un peu abîmée, le mur se décomposant en morceaux. On y retrouve les couleurs qu’il a utilisées à Rillieux pour ses méduses ou son crabe : orange et bleu.
J’avais pu voir des fresques peintes par Helen Bur à Ostende, mais aussi à Walthamstow. La jeune artiste britannique a beaucoup de talent et montre ici quatre personnages occupés à des tâches ménagères diverses. C’est une thématique peu couverte jusqu’à présent !
Ma visite se termine avec une légère déception : le magnifique mur peint par l’espagnol Okuda …. occulté par des panneaux d’affichage électoral ! Trois humains et deux animaux sur le mur, mais aussi des dessins sous le pont. Je me rappelle avec émotion de son intervention dans l’église du cannabis, montrée dans l’article street art à Denver.
J’espère que vous avez aimé cet article et si vous en avez envie, vous pouvez me suivre également sur instagram, où j’ai un compte dédié au street art : @atasteofgraffiti !
Plus d’infos :
KULTURFABRIK
Site Web : https://kulturfabrik.lu/
3 réponses sur « Street art à Esch-sur-Alzette »
trop canon, surtout le Okuda je trouve !
Encore un super spot avec Mantra, Okuda et VeraPrimavera qui sont mes coups de cœur . Dommage que le mur de Daniel Mac Lloyd soit si abîmé car il me laisse un très bon souvenir de l’appartement à Rillieux-la-Pape.
oui, je suis d’accord avec toi pour le Mac Lloyd … il a sans doute peint d’autres murs à Esch mais je n’avais pas le temps de tout voir …