Les temps changent et nous voici déjà à la sixième bougie soufflée pour le Festival Peinture Fraîche à Lyon. Après l’immensité des anciennes usines Fagor-Brandt l’an dernier, nous voici dans un lieu plus réduit, l’ancien collège Serin près des Quais de Saône, au pied de la montée des Esses. Celui-ci est en effet en voie de réhabilitation (déjà bien avancée) par Promoval et Arioste. Ce n’est qu’en août que l’Association Trois3 et Cart’1, fondateur et directeur artistique de l’évènement, ont eu le feu vert pour occuper le rez-de-chaussée de cette bâtisse imposante, ainsi qu’une partie du sous-sol.
C’est avant tout un gros changement de programme qui a lieu cette année, avec une place encore plus grande accordée aux nouvelles technologies numériques comme l’intelligence artificielle, la réalité augmentée.
C’est l’occasion de découvrir une nouvelle scène digitale avec des artistes qui nous sont probablement complètement inconnus, comme par exemple Ricardo Orts (Espagne) aka Ulises, qui est architecte mais aussi bidouilleur numérique, mêlant innovation créative et technologie de pointe, pour concevoir des atmosphères poétiques.
En tout ce sont 13 artistes digitaux qui ont été invités, venant de différents pays. Diego Bergia, Hati Hati Mas, Neoliptus, 3dFiti, Dr Formalyst, Daniel Wenzel, Tonq ….
Un atelier très intéressant à tester sur place est le « Micro Game Factory« , qui permet de créer des animations eighties minimales, un projet de recherche imaginée par Papertronics. Il fusionne l’essence du jeu vidéo et du dessin live. Sur ma photo, on peut voir Pec, créateur du Knar, s’essayer à cette animation.
J’étais ravie de constater que Ador, le nantais qui est déjà intervenu au Clos du Chêne, occupait une bonne partie de la salle principale. Il se fait trop rare à Lyon, on aimerait qu’il vienne plus souvent … j’adore les petits crocodiles et leurs copains moutons qui font les 400 coups … ces dessins sont à observer avec un oeil neuf grâce à des périscopes, je ne vous en dis pas plus …
On peut y voir aussi un mur peint par le seul graffiti artist international présent à l’affiche : PandorOner, du Costa Rica. Celui-ci avait d’ailleurs peint une fresque en collaboration avec Pierrick (Cart’1) et Jace en Slovaquie il y a quelques années. Couleurs franches et formes joufflues, c’est une drôle de jungle qui intrigue ; vous vous rappelez peut-être qu’il était déjà présent l’an dernier pour le Festival Peinture Fraîche 5.
Acteur incontournable de notre périphérique lyonnais, Pec se retrouve également ici, mêlé aux oeuvres de Ador ou tout seul sur un des murs de la pièce.
J’aime beaucoup le talentueux Maxime Ivanez, un lyonnais qui aime peindre notre ville, ici c’est une vision un peu fantasmée de la colline de la Croix-Rousse, sous un ciel étoilé, que vous pourrez découvrir avec votre téléphone d’une façon particulière … mais chut ! (il suffit de scanner le code barre près de la fresque) ; c’est le jeu Loupe. On avait vu Maxime entre autres au festival Colors à Paris.
Toujours dans la même pièce, on pourra s’amuser avec l’Abécédaire, qui permet de composer un mot qui sera ensuite transformé, numérisé, et avec lequel vous pourrez faire un selfie.
Au sous-sol (accessible uniquement avec des escaliers), on peut dire que Zeso s’en est donné à coeur joie, je ne vous dévoile qu’une partie de son installation fantaisiste, qui regorge de détails. C’était déjà le cas sur sa longue fresque visible à Penelles en Catalogne ou à Lurcy-Lévis dans l’Allier.
J’y ai découvert aussi un dessin en deux parties de Cobalt, qu’on peut apprécier non loin dans le 9ème arrondissement, dans le quartier de l’Industrie, pas loin du cinéma Pathé.
Inconnu pour moi, 1port et ses deux dessins tout en perspective et en résonance l’une de l’autre. Il est pourtant actif sur la scène street art lyonnaise, mais demeure discret, collaborant avec d’autres gones comme WakeUp. Je ne crois pas qu’il soit sur les réseaux sociaux !
Avant de repartir, ne manquez pas l’immense sculpture digitale de PandorOner à l’extérieur, à voir grâce à votre smartphone (et le QR code affiché). Elle est fort imposante : 6 mètres sur 2,50 !
Cette année il n’y aura pas de mur pour que les kids s’entraînent à manier la bombe, mais l’ArtShow et le Shop sont toujours là, une manière de soutenir les artistes et les faire vivre.
Un bar est proposé sur place, servant bières, vins et softs.
Je vous invite à visiter le site du festival pour avoir toutes les infos sur l’agenda des ateliers et surtout acheter vos billets car il ne sera pas possible d’en acheter sur place.
FESTIVAL PEINTURE FRAÎCHE
Du 9 octobre au 3 novembre 2024 – attention : fermé le lundi – BILLETTERIE EN LIGNE UNIQUEMENT
mardis, mercredis et jeudis : de 10 h à 18 h / vendredis et samedi : 10 h à 21 h / dimanches : 10 h à 19 h
Ancien collège Serin – Place de Serin
Entrée : moins de 5 ans et bénéficiaires du RSA : gratuit / adultes : 6 € en semaine / 8 € en week-end (en ligne) (pass à 20 € pour toute la durée du festival) / réduit : 8 €
Toutes les infos et la programmation ici
https://www.peinturefraichefestival.fr
3 réponses sur « Festival Peinture Fraîche 6 à Lyon »
ah oui ça change pas mal des premiers festivals que j’ai pu voir !
Déçu par cette belle édition… Plus d’écran que de peintures. Certes on était prévenu, mais …
je partage ton avis, Jérôme, et j’espère que l’an prochain nous aurons une bonne surprise !