Arrivant en bateau de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe où j’avais passé la nuit, j’ai découvert Roseau et je n’ai pas résisté à son ambiance très animée et pour le moins colorée.
C’est en effet une navette maritime qui relie l’île de la Dominique à ses deux voisines la Martinique et la Guadeloupe qui se trouvent à une trentaine de kilomètres. La traversée par ferry dure environ deux heures, même si la mer semble assez calme j’ai trouvé que ça bougeait quand même pas mal à bord, donc je vous conseille de prendre un petit médicament contre le mal de mer ; des sacs en plastique sont distribués à ceux qui en ont besoin, sachez-le 😉 (j’apprendrai plus tard qu’on surnomme la navette « the vomit boat »). Vos bagages seront transportés à part et font l’objet d’un enregistrement simplifié (c’est pourquoi il est recommandé de vous présenter une heure avant le départ) et comme pour un vol vous les récupérez à votre arrivée. Il y a un petit bar à bord, où vous pouvez acheter sandwiches et boissons. Des sièges sont répartis sur deux niveaux, et il y a un petit ponton arrière au premier étage, pour profiter du paysage surtout au départ et à l’arrivée. A l’intérieur des écrans télé diffusent un film, sans grand intérêt mais ça fait passer le temps. Si vous n’avez pas lu mon article d’il y a une semaine sur la présentation de la Dominique, je vous invite à le consulter.
Depuis l’une des fenêtres de mon hôtel j’ai une belle vue sur la cathédrale « Our lady of fair heaven », de style gothique romanesque, construite en pierre volcanique. Pas bien loin et au premier plan, l’église méthodiste Bethesda en beige.
Voici la résidence présidentielle, et ses beaux jardins, au sud de la ville, anciennement maison des Gouverneurs. Il y a également un jardin botanique, au pied du morne Bruce.
Las, j’ai tellement flashé sur les couleurs de Roseau, ville trépidante, animée, bruyante, rythmée par les coups de klaxon, que j’ai plutôt promené mon objectif dans les rues.
Située sur la côte Sud Ouest, Roseau n’est pas une très grande ville (environ 16 000 habitants), et il est facile de s’y repérer car le quadrillage est à l’américaine, mais les rues ont bien des noms. Son activité est pas mal influencée par l’arrivée d’énormes bateaux de croisière dans le port certains jours, déversant leur lot de touristes, qui louent parfois les services d’un taxi pour faire une ou deux excursions. Au moment de mon séjour il n’y avait qu’un bateau, mais vraiment immense, amarré au quai.
A l’arrivée des anglais sur l’île, le gouverneur a décidé que la capitale serait Portsmouth, au Nord Ouest. Mais cette région était infestée de moustiques, et donc de malaria … On décida alors en 1760 de transférer la capitale à Roseau plus au Sud, également abritée des alizés de Nord Est. Il n’empêche que Roseau fut durement frappée par le cyclone David en 1979.
On ne trouve pas de maisons très hautes, beaucoup de fils électriques en aérien (je me demande comment ils s’y retrouvent) ; le bois et la tôle ondulée sont souvent utilisés, mais il y a aussi bien sûr des constructions en béton.
Ici on joue les damiers bleu et blanc, autour d’une porte mauve …
Je me suis délectée des publicités peintes sur les murs, comme celle de « Francois Security » … une société produit d’ailleurs de la peinture sur l’île (Harris), je pense que les affaires doivent bien marcher !
Tous les jours sauf le dimanche, c’est marché à Roseau ! Je vous conseille néanmoins d’y aller un samedi, c’est ce jour-là qu’il y aura le plus de stands présents.
Goyaves, mangues, manioc, canne à sucre, « bois bandé », bananes, papaye, noix de coco, curcuma, noix de muscade, mais aussi des fleurs …
Une partie du marché se trouve à couvert dans une salle, il y fait plus frais lorsque le soleil tape fort … mais à l’extérieur avec tous ces parasols colorés c’est si beau !
Alors, envie de goûter l’eau de coco ou la canne à sucre fraîchement pressée ? On vous attend !
Ce voyage à la Dominique est le fruit d’une collaboration avec Discover Dominica. Les choix éditoriaux des articles qui font suite à ce voyage me reviennent librement.
OFFICE DU TOURISME DE LA DOMINIQUE
Site Web : http://www.authentique-dominique.com
Photos prises avec un Nikon D5300 prêté par Nikon France.
14 réponses sur « Dominique : Roseau »
Ces rues colorées me rappellent les bons souvenirs de la Guadeloupe (et notamment avec le publicité du Bologne)…
Même si je vis sur une île tropicale, tu m’as beaucoup fait rêver avec tes photos sur Instagram. Hâte de découvrir les prochains épisodes.
(PS : Je kiffe « the vomit boat » !)
Tant de couleur et de gaieté ! Tes clichés invitent au voyage, et me font regretter de ne pas être en vacances… 🙂
HUmm ça sent bon l’échappée belle 🙂 Quel chouette voyage !
Des cousins vivent sur l’île et je ne me suis pas encore décidée pour aller les voir ^^
Oh, il faudrait, c’est une île très belle et encore très sauvage !
Magnifique photo !
Bonjour,
Vivant en Guadeloupe, je me permets de rectifier, le bois bandé n’est PAS DU TOUT « l’autre nom » de la cannelle, c’est une écorce aussi, mais qui a une odeur et une saveur très différentes, on ne peut pas confondre. Après, les deux peuvent se ressembler physiquement car il s’agit d’écorces…
Et après des années à prendre les navettes de L’Express, je n’ai jamais entendu quelqu’un les appeler « vomit boat » !!! Et je vois assez peu de gens malades à bord…
Très jolies photos de Roseau, qui capturent bien l’esprit de la ville,
Bons voyages !
bonjour et bienvenue ici ! merci d’avoir rectifié pour le bois bandé, c’est en effet une erreur … pour le bateau je ne fais que relater mon expérience, je n’étais pas la seule à avoir le mal de mer à bord mais ce n’est pas bien grave …
J’aime beaucoup les murs si colorés… Bon par contre le vomit boat ne me tente pas ! hehehe 😉
Au contraire, c’est sympa de prendre le bateau – qui ne s’appelle pas le « le vomit boat » (ok avec FLG) -, et comprendre les particularités de la vie sur une île. On y fait des rencontres passionnantes, on y construit des contacts précieux le temps d’une traversée ou à l’arrivée, à la douane, avec de longues attentes, parfois. Cependant, l’on y met à l’épreuve son impatience, inutile comme bien souvent, ce que l’on apprend vite dans la Caraïbe, quand on vient de métropole. Dommage de regarder le film – qui le regarde ?^^. En revanche, les discussions en anglais, en créole ou en français vont bon train. Les contacts sont vite pris et les bonnes adresses dispensées. Je reconnais que j’ai la chance de parler les 3 langues.
Merci à toi, Argone, que j’avais contactée via FB, avant notre voyage. Merci pour tes conseils. La Dominique est à visiter absolument ! Tu as raison. J’y retournerai avant trois mois.
Vivant sous les Tropiques, désormais, face à La Dominique, je m’étonne du terme « une île encore sauvage ». Le mot me semble à manier avec énormément de précautions et il n’est pas anodin, même si nous n’y voyons souvent rien de méchant. Et je suis sûre que ce n’était pas ton intention, sincèrement.
L’accueil est very friendly, à La Dominique. Et l’on y mange très bien ! Nous avons beaucoup fréquenté les petits restaus et les trucks ; on y trouve une cuisine de « mère », familiale et équilibrée, composée de racines, excellentes à la santé, et de poulet, de bœuf, de poisson frais ; les choix végétariens sont nombreux.
Tu as raison d’insister : les jus de fruits sont incroyablement délicieux et pressés frais. On ne trouve pas de tout tout le temps. Evidemment 🙂 c’est frais!
A ceux qui iront à La Dominique: on y trouve du cacao pur (le vrai de vrai), à faire fondre dans l’eau chaude, et auquel on ajoutera de la cannelle et/ou du citron vert. Inoubliable !
A goûter : le café, de la même excellente qualité que celui qui est produit sur les pentes l’autre Soufrière, en Guadeloupe (là-bas aussi, un cacao d’une rare qualité).
Tes photos de Roseau sont très belles.
A.
je suis contente que mes articles t’ont été utiles. la Dominique est vraiment à découvrir !
Comme Lalydo, tes photos me rappellent le Guadeloupe, j’aime !
Je ne commente pas beaucoup, faute de temps -_- .. mais très jolies photos, très colorées, elles invitent à partir loin : )
[…] notre promenade urbaine à Roseau, la capitale de l’île, je vous emmène au frais dans le parc national du Morne Trois Pitons […]