Hôtel Napoléon

Voici une autre adresse parisienne où j’ai séjourné début septembre, par un temps radieux. Le quartier est touristique, puisque l’hôtel Napoléon se trouve avenue de Friedland tout près du célébrissime Arc de Triomphe. Cette avenue est d’ailleurs l’une des branches de l’étoile qui part de la place du même nom. C’est un hôtel indépendant de 39 chambres et 57 suites, dont la plupart sont communicantes, ce qui peut être pratique si on voyage en groupe.

Les salons sont très confortables avec canapés moelleux, coussins, éclairages doux et compositions florales distinguées. Qu’il est agréable de s’y poser, et de songer à l’histoire de ce lieu situé au coeur de Paris : un riche entrepreneur russe, Alexander Pavlovich Kliaguine, tomba éperdument amoureux d’une jeune parisienne dans un salon littéraire, à la fin des années 20. Il lui offre cet hôtel du huitième arrondissement afin qu’elle puisse recevoir la haute société de l’époque (joli cadeau !). Etonnant de savoir que celui-ci appartient encore à la famille Kliaguine …

On a d’ailleurs davantage l’impression d’être dans un hôtel particulier ou dans une maison que dans un hôtel ; la décoration dans le style directoire, les nombreux tableaux rappelant l’Empereur, les éclairages dispersés ici et là, toute une ambiance qui me fait mieux comprendre pourquoi des personnalités prestigieuses ont séjourné ici : de nombreux russes, bien sûr, comme Ivan Bounine, Prix Nobel de littérature, ou le prince Youssoupov, celui qui a participé au complot menant à l’assassinat de Raspoutine. Plus connus peut-être, des hôtes comme Errol Flynn, Orson Welles ou Audrey Hepburn ou encore Steinbeck et Hemingway ou même Dali sont venus ici.

Il va de soi que le Napoléon n’est tout de même pas resté figé dans le temps et l’ensemble de l’hôtel comme les chambres répondent maintenant à tous les critères de confort mais aussi de technicité de notre époque.

Je vous fais visiter ma chambre, ou plutôt ma Junior Suite de 40 m² ? J’ai pris quelques photos de ce joli décor, avec un coin salon spacieux pour recevoir des amis ou regarder la télévision (canapé et deux fauteuils) ; le bureau dispose de nombreuses prises et il est bien éclairé, ouf, merci pour mes yeux !

J’aime bien l’idée de la petite « Gazette du Napoléon », une newsletter petit format qui nous informe de l’actualité de l’hôtel ou plus généralement donne des idées de visite sur Paris.

La tête de lit et les rideaux reprennent les couleurs violette et anis ; les différentes chambres et suites sont d’ailleurs ornées de tissus de grandes marques comme Pierre Frey, Nobilis ou Lelievre. Mon lit, un king size, était très confortable, et j’ai dormi comme un charme (ma chambre donnait sur une cour intérieure). Les chambres donnant sur l’avenue de Friedland sont bien sûr insonorisées et si vous avez un peu de chance, vous logerez en étage élevé avec une belle vue sur la Tour Eiffel et peut-être aussi sur l’Arc de Triomphe.

D’autres oreillers étaient disponibles dans le placard, avec un bon nombre de cintres. Très bonne surprise de retrouver une petite sélection de produits de toilette de la marque l’Occitane dans la salle de bains, j’adore cette marque ! La robinetterie est à l’ancienne, sans mitigeur. Cela ne me pose pas de problème, tant qu’il y a de la pression et de l’eau chaude.

La salle de bains en marbre et acajou n’a qu’un seul lavabo, mais j’apprécie qu’il y ait une douche ET une baignoire (balnéo), j’aime pouvoir choisir suivant mon humeur ou le temps dont je dispose pour ma toilette.

Nous parlions d’ambiance plus haut dans l’article … un exemple avec ces petites gravures dans un coin d’escalier, où on s’attarderait volontiers.

Au dernier étage du Napoléon, place au bien être et au sport. Sous les toits, cette pièce très lumineuse vous motivera pour faire un peu d’exercice, de 7 h à 22 h. On peut également réserver un massage, seul(e) ou en couple, dans une pièce au même étage.

Le petit-déjeuner se prend dans un salon à l’ambiance intime, le Bivouac Café (qui est un restaurant, en semaine, à midi) avec petites tables rondes et fauteuils crapaud ou banquette. C’est Olivier Legentil qui est aux fourneaux, et propose une cuisine aux accents de Méditerrannée ; attention il est prudent de réserver car il n’y a de la place que pour un peu moins de quarante personnes. Aux beaux jours la terrasse est très agréable avec vue sur l’Arc de Triomphe.

Dans ma tasse, un thé d’une marque que je ne connaissais pas, Pascal Hamour, excellent et bio, le « Royal Assam ». Au buffet, saucisses et bacon, mais aussi saucisses de volaille pour la clientèle qui ne mange pas de porc, j’y ai d’ailleurs goûté elles sont excellentes. On trouve aussi des oeufs brouillés, des pancakes, des crêpes, des pommes de terre croustillantes au fromage. Salade de fruits frais, orange pressée, yaourts, céréales se sont retrouvés dans mon assiette, pour une fois mon train était tardif donc j’en ai bien profité et me suis régalée. Je n’ai pas tout goûté mais presque !

Après une bonne nuit de sommeil, et un tel petit-déjeuner, j’étais en grande forme pour affronter une journée bien chargée en visites.

Merci à Larissa Guzman ainsi qu’à toute l’équipe de l’hôtel Napoléon pour son accueil.

Chambre : 212 – Type : Junior Suite

HÔTEL NAPOLEON
40 Avenue de Friedland
75008 PARIS
Téléphone : 01 56 68 43 21
Site Web : http://www.hotelnapoleonparis.com

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