C’est une ville de Croatie moins connue que Dubrovnik où je vous emmène aujourd’hui. Il s’agit de la cité insulaire Trogir, tout près de Split, en Dalmatie centrale. Celle-ci est reliée au continent par deux ponts, et mérite vraiment une visite, elle est d’ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. Nous y avions loué un petit appartement pendant notre précédent séjour, car c’était fort pratique, la ville n’est qu’à 6 kilomètres de l’aéroport, et avons beaucoup aimé l’ambiance qui y régnait.
Je vous conseille vivement d’opter pour une location de voiture en Croatie pour vous déplacer sans contraintes et visiter les autres villes de la région, comme Sibenik ou Primosten. Si vous avez plusieurs jours, vous pouvez rejoindre le sud du littoral et visiter Hvar ou la captivante Dubrovnik.
⇒ Bon à savoir : la circulation sur les ponts qui relient Trogir au continent est très difficile. Je vous conseille de laisser votre véhicule dans l’un des parkings payants en périphérie, sur le quai Nord de la vieille ville ou le long de la Magistrale (tout le centre ville est piéton).
Cet article abordera les lieux suivants :
- Cathédrale Saint-Laurent
- Place de la cathédrale
- Musée de Trogir
- Couvent bénédictin de Saint-Nicolas
- Église et monastère Saint-Dominique
- Fort Kamerlengo
Notre parcours commence par la cathédrale Saint-Laurent ; l’entrée est payante certes, mais c’est l’une des plus belles du pays. Avant d’entrer, attardez-vous sur le portail roman, réalisé par Radovan, un artiste croate, en 1240.




Ne manquez pas la montée au campanile, haut de 45 mètres (inclus dans le prix d’entrée) ; on grimpe les marches par un escalier à vis très étroit, qui se prolonge ensuite par une passerelle métallique (si vous avez le vertige cela vous fera peut-être un peu peur). On a une belle vue sur la place en contrebas …..

Une fois redescendus, explorons la place de la cathédrale car elle mérite le coup d’oeil, c’est là que se trouve le palais Cipiko. Il est assez original car il mélange les styles roman, gothique et Renaissance. En fait, il se compose d’un grand et d’un petit palais. Le triforium gothique au-dessus du balcon est superbe.

Sur la place, prenez le temps d’admirer les différents bâtiments, l’église Sainte-Marie à gauche de l’horloge de la ville (où nous avons visité le musée d’Art sacré) et la loggia.
Ce musée d’art sacré est vraiment à voir, on y admire de nombreux objets allant du début du XIIIe au XVIe siècle ; on voit peu d’élements de l’église originelle (Sainte-Barbara), construite au IXe siècle au début du Moyen-Âge, en forme d’étoile à six branches, avec un dôme au centre. Le contenu de l’exposition vient de la cathédrale bien sûr, mais aussi d’autres églises de Trogir.



La loggia de la ville a été mentionnée pour la première fois au début du XIVe siècle, mais sa forme actuelle date de la fin du XVe siècle, avec le travail de Nikola Firentinac. Elle était utilisée à la Renaissance comme temple de la justice ; au-dessus du bureau du juge, toujours présent, le panneau comporte différentes sculptures, au centre se trouvait un lion ailé qui a hélas disparu. Le plafond à caissons est superbe aussi …

C’est dans une demeure d’une vieille famille de commerçants, datant du XVe siècle, que se trouve le musée de Trogir, installé dans la demeure d’une vieille famille de commerçants ; nous l’avons visité le dernier jour. Dans le lapidarium sont exposées de vieilles pierres sculptées grecques et romaines.
Outre la partie ethnographique, on peut voir une bibliothèque du XIXe siècle composée de 5000 livres anciens et rares dont certains datent du XVe siècle.



Dans une autre partie de la maison, des expositions ponctuelles se succèdent, lors notre passage nous avons pu voir plusieurs oeuvres et objets de Salvador Dali. (prix inclus dans l’entrée).
Nous avons aussi visité l’église et monastère Saint-Dominique ; l’entrée n’est pas très chère mais c’est vrai qu’on a vite fait le tour du charmant cloître et de l’église. Un chat vous accompagnera volontiers dans votre visite du cloître où quelques oiseaux chantent.


Dans l’entrée, on peut voir plusieurs objets religieux anciens, comme ce superbe polyptyque à six ailes, l’œuvre du célèbre peintre dalmate du XVe siècle, Blaž Jurjev Trogiranin, ainsi qu’une sculpture médiévale de Marie avec le Christ décédé dans ses bras.
Il faut remonter à 1265 pour voir l’installation de moines dominicains sur ces terres, où ils ont décidé de fonder leur sanctuaire. C’est un quart de siècle plus tard que l’église a été érigée dans un style gothique avec cette immense rosace sur le mur.

Autre point d’intérêt, le couvent bénédictin Saint-Nicolas où nous avons seulement vu l’élégant cloître-patio (il y a aussi un petit musée, mais peu intéressant, à part le fameux Kairos, un bas-relief du IIIe siècle avant l’ère chrétienne, qui représente un homme nu. Il faut payer cinq euros pour voir celui-ci, ce qui est un peu exagéré.

Le fort Kamerlengo est situé en dehors des murs de la vieille ville ; les habitants pouvaient s’y réfugier en cas d’attaque, c’est pour cela aussi que le prince y dissimulait ses richesses.

Juste à côté du fort, vous remarquerez une gloriette, un minuscule temple circulaire à six colonnes, qui commémore la présence des français en Dalmatie, de 1806 à 1814.

De plus, vous verrez aussi des tours comme la tour Saint-Marc à l’ouest, qui a été construite par la république de Venise au XVe siècle, au moment des attaques turques, ainsi que la porte de la Terre-Ferme, ou la porte de la Ville, qui est située du côté du canal Trogirski (noter les vantaux hérissés de clous pointus).



Enfin, je conseille une balade dans la vieille ville, au hasard des ruelles tortueuses, en évitant les plus commerçantes où il y a toujours beaucoup de monde, où près de la cathédrale …. vous ne risquez pas de vous perdre, ne vous inquiétez pas ! Vous verrez d’autres palais ou sanctuaires, de nobles maisons en pierre de taille.

Où manger ?
Une des spécialités de Trogir, ce sont les raviolis sucrés, sous forme de biscuits. (« Trogirski rafiol »). Ils sont délicieux chez Dovani, qui est un très bon glacier également.

DOVANI – Gradska ul.15 – Trogir
Non loin de la cathédrale, dans une ruelle au calme, se trouve le restaurant Olive, qui a remplacé Vanjaka. Il propose un menu pour le déjeuner qui est à un prix intéressant, et la cuisine est excellente. La terrasse est abritée du soleil et bien agréable. Ouvert pour le dîner également.

Restaurant Olive – Radovanov trg 7 – Trogir
Sur l’île de Ciovo, je recommande le restaurant Lanterna, où l’on peut déguster de la cuisine méditerranéenne, des pizzas, des fruits de mer ou du poisson.

Lanterna – Zvonimirova Obala 10, Slatine, Ile de Ciovo
Où boire un café ?
Il n’y a pas beaucoup de coffee shops à Trogir, mais j’ai remarqué celui-ci, pour un bon café de spécialité.

Chi Coffee – Budislavićeva ul. 3A – Trogir
Achat de souvenirs
Pour dénicher un souvenir de qualité (et pas made in China), allez chez Trogir Experience pour retrouver le meilleur de l’artisanat et du design local : bijoux, céramiques, produits de soin du corps … que de tentations !

Trogir Experience – Budislavićeva ul. 14 – Trogir
J’espère vous avoir donné envie de visiter Trogir, pour sauvegarder cet article sur Pinterest, il vous suffit de cliquer sur l’image ci-dessous … à bientôt !

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3 réponses sur « Trogir »
je ne connaissais pas Trogir, ça a l’air bien chouette !
la cathédrale a l’air magnifique o_O
je ne connais que Dubrovnik en Croatie, cette ville a l’air très belle aussi 🙂