L’île de Batz

Pour compléter mes différents articles sur les activités à faire en Finistère , je vous emmène aujourd’hui sur une très belle île, celle de Batz (anciennement appelée « île de Bas »). Située au large de Roscoff, on y accède facilement à bord des bateaux de la compagnie Vedettes Île de Batz, qui sont très confortables.

 

⇒ Bon à savoir : en haute saison, réservez bien vos places en ligne à bord du bateau ! Pour ce faire, cliquez ici

https://www.vedettes-ile-de-batz.com/billetterie/ – Téléphone 07 62 61 12 12

 

N’oubliez pas qu’il faut payer un billet pour votre carriole ou votre vélo, et les vélos « cargo » sont interdits à bord. Il existe des billets dits « OPEN » qui vous laissent toute latitude sur l’horaire de traversée. À titre indicatif en 2025 l’aller/retour adulte depuis Roscoff coûtait 11 euros. En Juillet / Août il y a des rotations toutes les demi-heures, un peu moins souvent le reste de l’année …. regardez bien la fiche des horaires et présentez-vous un peu à l’avance sur l’embarcadère !

Comment se déplacer sur l’île de Batz ?

Les voitures sont interdites sur l’île (sauf exception), et bien sûr on peut s’y promener à pied. Mais je vous conseille vivement de louer un vélo (ou de venir avec le vôtre), pour explorer plus facilement les différents coins de cette commune insulaire.

Cette petite île au large de Roscoff fait partie des îles du Ponant (comme l’île de Bréhat) et elle est bien sûr prisée des touristes en été. Cependant, elle est habitée toute l’année par 455 personnes, il y a d’ailleurs sur place une école, un collège et tous les services nécessaires. Trois secteurs d’activités leur permettent de vivre : l’agriculture, la pêche, mais aussi l’artisanat, le commerce et le tourisme.

 

En arrivant en bateau, on a une très belle vue sur les maisons en bord de mer et l’église … profitez-en pour faire une photo !

Après avoir loué nos vélos (que nous avons pris sans assistance électrique, mais quand même avec des vitesses, pour grimper les côtes), nous nous sommes dirigés vers notre première étape, toute proche : l’église Notre-Dame du Bon Secours. Édifiée en 1874, elle abrite quelques jolies statues comme celle de Notre-Dame de Penity en Kersanton ou celle de saint Pol, en bois polychrome, et l’étole de Saint Pol.

On arrive, en longeant le littoral sud, au Keb et ses tables de lecture. Il s’agit d’un « chaos granitique » en forme de menhir. Ici, le granite est gris clair, au grain fin avec de minces veinules de pegmatite, de quartz et des cristaux noirs de tourmaline. On l’utilise aussi pour les constructions : la chapelle Sainte-Anne au Xe siècle, le phare en 1836, les forts, l’église, les balises, les calvaires, les murs, murets et les maisons pour les plus anciennes.

On aperçoit de loin le phare de l’île, haut de 44 mètres ; ma photo montre au premier plan quelques cultures, c’est l’une des activités qui fait vivre ses habitants, des paysans travaillent dans une quinzaine d’exploitations agricoles, biologiques traditionnelles, sur environ 170 hectares. Il faut dire que les algues, fertilisant naturel, enrichit la terre, et la douceur du climat est propice à de bonnes récoltes, surtout qu’il ne gèle quasiment jamais ici !

Il est possible d’accéder au premier étage, où se trouvaient les logements des gardiens et un musée de l’île (ouvert d’avril à octobre et toutes les vacances scolaires). Le phare, érigé en 1836, a été automatisé depuis 1995.

Après avoir laissé le phare à notre droite, on arrive au versant nord de Batz, et ce Roc’h , un autre chaos granitique, plus important que le trou du serpent qui se trouve à la pointe ouest. On l’escalade bien volontiers (tout en restant prudents) pour jouir de la vue sur la mer mais aussi sur le phare.

On pédale à fond pour rejoindre l’est, côté « Levant » et admirer les vestiges de la chapelle Sainte-Anne. Ces ruines sont classées Monument Historique. Anciennement connue comme « église saint Pol », elle fut construite au Xe siècle sur l’emplacement du monastère fondé par Paul Aurélien, moine venu du Pays de Galles. Hélas suite à l’ensablement de cette partie de l’île, elle fut abandonnée au XVIIIe siècle.

Nous avons ensuite repris des forces sur la plage Aod Vraz, toute proche. Il y a plusieurs plages où vous pouvez vous installer, le sable est très fin, il y a quelques roches de granit par endroits, cela change de la Méditerranée.

Tout près de la chapelle se trouve le jardin Delaselle ; il a beaucoup souffert de la tempête Ciaran de début novembre 2023 qui y a décimé environ 130 arbres. Après plusieurs mois de restauration d’un coût de plus de 400 000 euros, il a partiellement rouvert au public (la partie ouest est celle qui a été la plus atteinte, offerte aux vents violents). Georges Albert Delaselle, un assureur parisien, a consacré une bonne partie de sa vie à créer ce « jardin colonial », une véritable passion. Vendu en 1338, il fut ensuite laissé à l’abandon à la fin des années 50 et ce pendant plusieurs années, puis il est entretenu bon an mal an par quelques bénévoles au travers d’une association … avant d’être racheté par le Conservatoire du Littoral en 1997.

(attention : ouverture de début avril à début novembre seulement)

Deux kilomètres plus loin, nous rejoignons l’embarcadère pour rejoindre Roscoff, avec un peu de regret car nous serions bien restés plus longtemps, pourquoi pas quelques jours pour bien nous imprégner de l’ambiance insulaire de Batz.

Bref, en conclusion, l’île de Batz est vraiment magnifique et je crois qu’elle est à inclure dans les plus beaux paysages du Finistère !

 

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