Lors de mon séjour à Montréal j’avais bien aimé découvrir les nombreuses stations de métro où l’art s’était invité, (clic sur le lien ci-dessous)
Transportons-nous dans une ville qui n’a rien à voir, Naples en Campanie, au sud de l’Italie. Mais avant, je tenais à faire un petit préambule « voyage ». : certains d’entre vous (lecteurs ou autres blogueurs) me demandent parfois quelles précautions je prends en voyage, il est vrai que je suis souvent en vadrouille et pour partir sereine il est important de se savoir protégée en cas de mésaventure, que ce soit un déplacement personnel ou dans le cadre d’un blogtrip, donc d’une invitation, en solo ou en groupe. J’ai donc fait pas mal de recherches et j’ai finalement choisi Allianz Travel, une société d’assurances que vous connaissez sûrement déjà, mais qui a différentes formules pour s’adapter à tous les profils de voyageurs. Les dommages couverts sont indiqués clairement, cela va du vol manqué aux bagages que la compagnie perd ou rend abîmés. En cas de doute on peut même demander un devis en ligne, donc pas de mauvaise surprise … Regardez le site et dites-moi ce que vous en pensez, et de votre côté, avez-vous souscrit une assurance spéciale pour vos voyages ?
Revenons à notre métro napolitain ….
C’est donc sans hésitation que je me suis enfoncée dans les souterrains de la ville de Naples pour en découvrir quelques unes, sur les lignes 1 et 6. Cette activité a de nombreux avantages : elle vous offre une sorte de « plan B » si comme nous vous avez dû affronter la pluie pendant votre séjour, un bon moyen d’être au sec ; c’est quasiment gratuit, juste le prix d’un ticket de métro soit 1,60 euro. D’ailleurs à ce sujet nous avons assez longtemps cherché où acheter les tickets de métro à la station Garibaldi … c’est également une gare, aussi il y a des distributeurs automatiques, mais de billets de train. Heureusement il y avait un vigile auprès de qui je me suis renseignée. Il faut se rendre dans un bureau de tabac-presse pour s’en procurer ! (ce n’est indiqué nulle part hélas).
Nous nous sommes donc promenés au gré de la ligne 1 du métro napolitain, en commençant par la station Garibaldi, pensée par ….. cocorico ! l’architecte français Dominique Perrault. Il a également été chargé de l’aménagement de la place du même nom, juste au dessus.
Le plus spectaculaire ce sont les trois escalators suspendus qui remontent des profondeurs vers la surface …. avec les lumières latérales on a l’impression d’être dans un vaisseau spatial ! Sur le quai, j’aime beaucoup le carrelage mural de forme classique biseautée, mais de couleur noire. Un plafond en verre permet de laisser rentrer la lumière jusqu’en bas, et il y a beaucoup d’acier, qui joue le rôle de miroir un peu partout.
Michelangelo Pistoletto dont on retrouve une autre oeuvre dans la station Dante (voir plus bas), a collé ces personnages qui attendent un train hypothétique, assez réalistes, sur un grand panneau en acier poli miroir, sur le côté d’un des quais. J’avoue que m’y suis laissée prendre une seconde !
Sur la même ligne, juste après Garibaldi, c’est l’arrêt « Universita« . Karim Rashid s’y est donné à coeur joie et on trouve ses dessins très colorés et pop partout dans la station. Voici un aperçu d’un des quais.
J’aime beaucoup le carrelage au sol ainsi que la forme des bancs en marbre, tout en courbes douces.
Nous sommes maintenant dans la station Dante, de l’architecte Gae Aulenti, dont l’entrée se trouve sous la piazza où le collège Vittorio Emanuele s’étend majestueusement. Joseph Kosuth est le précurseur de l’art conceptuel et il a choisi de créer une installation au néon blanc reprenant des phrases de l’oeuvre de Dante, qui se trouve au-dessus des escalators. (« these visible things »)
Michelangelo Pistoletto est l’auteur de ce panneau en verre intitulé « intermediterraneo ». Il s’agit de morceaux de miroir reliés entre eux par un entrelacs blanc noir et rouge, on me voit d’ailleurs un peu en train de prendre la photographie !
Toujours à Dante, ce mur suprenant de Jannis Kounellis où des chaussures sont bien usées sont calées derrière des barres métalliques de différentes tailles, évoquant des rails. C’est la symbolique du voyage qui est évoquée ici, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle surprend assez.
Très différente par ses couleurs, égayant ce couloir qui pourrait être un peu tristoune ou recouvert de publicités moches, les formes géométriques imaginées par Nicola De Maria. Ces mosaïques en pâte de verre rendent sûrement les voyageurs de bonne humeur !
Détail de la mosaïque :
La plus jolie, la plus récompensée, …. et la plus instagramée ! C’est la station Toledo , oeuvre de l’architecte catalan Oscar Tusquets Blanca (2012)
C’est assez magique de monter ou descendre sous ce ciel étoilé, avec des vagues en mosaïque sur les parois latérales … et d’admirer ce cône de lumière si profond au-dessus de nos têtes.
Cette station comporte beaucoup d’autres oeuvres, donc s’il n’y en a qu’une à voir à Naples, je vous conseillerais celle-ci !
Au niveau des entrées/sorties de la station, on tombe sur cette superbe fresque en mosaïque de William Kentridge, originaire d’Afrique du Sud. Une procession de personnages, menée par San Gennaro, un saint qu’on retrouve souvent dans l’histoire de Naples, s’animent apparemment au son de la musique. En fond, on distingue un plan qui date de 1906, qui représente le projet de la future gare de Naples, gare qui fut inaugurée en 1926. Une autre mosaïque de W. Kentridge se trouvent en haut d’escalators dans la station.
Enfin nous terminons par la station Municipio , qui mêle modernité et vestiges anciens puisque .
Si comme nous vous visitez le Castel Nuovo , vous verrez qu’un immense chantier est en cours à proximité, car le projet est de relier ici les lignes 1 et 6, créant un noeud de connexions important pour la ville. On y trouvera une partie des objets trouvés pendant les fouilles et travaux d’excavation, cette tour n’est donc qu’un avant-goût, imaginé par les architectes portugais Àlvaro Siza et Eduardo Souto de Moura.
Nous nous trouvons sur l’ancien port de Neapolis, (nom donné par les grecs), et cette grosse tour fait partie des anciennes fortifications réalisées pendant la domination de la ville par le duc d’Anjou (période angevine donc). L’architecture de la station est très sobre, en noir et blanc (pierre de lave et plâtre), ce qui permet de mettre en valeur ces vestiges imposants.
J’espère que cette promenade dans le métro de Naples et quelques unes de ses stations artistiques vous a plu, dites-moi si vous y êtes déjà allé de votre côté ?
2 réponses sur « L’art dans le métro de Naples »
Je ne savais pas du tout qu’il y avait des stations comme ça à Naples …. une belle découverte, merci
Je ne savais pas qu’il y avait ça à Naples … merci pour l’info, je note !