Je vous en avais dit deux mots dans mon précédent article huit choses à faire à Tel Aviv, et je suis sûre que vous l’attendiez avec impatience, cet article sur le street art !! La ville regorge en effet de dessins de toutes sortes, dans différents quartiers. Je ne les ai pas tous explorés, mais je tenais à partager avec vous sur mon blog voyage quelques photos prises sur place.
Dans le centre ville, à proximité du marché du Carmel, j’en ai vu quelques unes, sans pouvoir toujours cependant identifier les auteurs.
Le tableau de gauche « We are extensions of our own devices (technology) » est de Murielle.
A droite : visage par Rami Meiri.
Ce personnage en noir & blanc est de l’artiste espagnol Sébastien Waknine.
Changeons d’endroit et à Neve Zedek, un quartier très agréable, j’ai vu quelques jolis dessins, mais difficilement identifiables, comme ces jolis petits coeurs de différentes couleurs sur Rabbi Meir Street. Le dessin « I need more » est encore de Dede ! (qui est très prolifique) et le trompe-l’oeil de Rami Meiri.
Il faut savoir que comme dans de nombreux pays le street art est illégal en Israël, assimilé à du vandalisme. Il y a peu de fresques commissionnées, à vrai dire je n’en ai pas vu pendant mon court passage. Les autorités ferment cependant les yeux notamment dans certains quartiers comme celui où je vous emmène maintenant.
Le dernier jour, nous avions 3 heures de libre aussi j’ai sauté sur l’occasion pour explorer le quartier Florentine, pas très loin de notre hôtel, au sud de la ville. Quittant l’InterContinental, j’ai descendu Pines street jusqu’à ce qu’elle croise Eilat street.
Ce quartier, toujours populaire et autrefois mal famé, est en plein chantier. Il faut dire que la spéculation immobilière à Tel Aviv est très importante et les hautes tours modernes ne sont jamais très loin, elles poussent comme des champignons. Il se « bobo-ise » peu à peu, quelques cafés ici ou là, mais je dois dire que je suis restée dans des zones graffiti et je n’avais pas le temps de m’arrêter faire une pause boisson ou repas, dommage, mais je pense que je reviendrai ….
Je mets toujours beaucoup de temps à écrire mes articles de street art car j’essaie de donner un maximum d’informations sur les lieux où trouver les fresques, ainsi que sur les auteurs de celles-ci. C’est pour moi très enrichissant de rechercher ces renseignements, mais c’est long ! Cliquez sur les noms des artistes en gras, j’y ai caché un lien vers leur site internet quand ils en ont un, ou leur page facebook, ou encore leur compte Instagram …. cela vous permettra de voir encore plus de leur travail 🙂
Auteur d’un grand terrain vague parking près de Yafo street, je découvre plusieurs dessins dont un des personnages de Frenemy (à droite sur la photo ci-dessous, le « hobo monster« ). Son vrai nom est Kristopher Kotcher, il vient d’Austin aux Etats-Unis et vit actuellement au Vietnam. J’aime bien ses créatures inspirées de dessins animés …
D’autres sont hélas non identifiées …
Cette bestiole à tête humaine est plutôt répugnante … c’est l’artiste Dede qui en est l’auteur, il est très présent ici, et l’on reconnaît ses dessins au petit sparadrap qui se trouve toujours quelque part sur son oeuvre.
Son nom complet est d’ailleurs « Dede Bandaid » 🙂
Le singe à gauche n’est que le premier … c’est la thématique choisie par l’artiste Wonky Monky . Je ne pense pas que le personnage jaune à droite soit de lui.
Ici encore Frenemy, avec le « hobo dog » 😀
Me voici sur Simtat Shlush, une petite rue qui ne paye pas de mine mais qui regorge de street art. Ces rennes sont de Dede. Les ombres sur le mur ne leur rendent pas justice malheureusement.
Une grande majorité des dessins vus ici sont faits sur les devantures de commerces ou petits ateliers (portail en métal aussi), aussi il est préférable de venir l’après-midi quand ceux-ci sont fermés … mais je n’avais guère le choix de mon créneau horaire, et même le matin j’en ai vu beaucoup. Le personnage à gauche est de Nitzan Mintz, (avec un poème) et les écureuils au pochoir sont de Dede également, qui a décidément de nombreux styles différents ! Ce dernier faisait d’abord des pochoirs (j’en avais vu à Jérusalem d’ailleurs) ; il travaille maintenant plutôt des oeuvres de collage, et souvent ayant trait à la nature, aux animaux (chats, oiseaux, poissons), à repérer dans toute la ville, sur les murs ou les palissades comme ici.
Au bout de la rue, un immeuble d’habitations impressionnant par sa hauteur ! Impossible de louper la petite Alice qui tient à la main une bombe de peinture et le message « Spray me« . (référence au message original de la potion « Drink me ») de l’artiste pacifiste Kis-Lev. Il a d’ailleurs fait un autre dessin avec la méchante sorcière de Blanche Neige et les sept nains, mais je ne l’ai pas vu ; il souhaite utiliser l’art comme un pont entre israéliens et palestiniens. On est encore un peu ici dans le quartier de Neve Zedek.
Plus loin, sur un portail rouillé, des visages un peu inquiétants aux yeux et bouches soulignés de noir … c’est le travail de Luca Di Maggio, un italien qui vit à Tel Aviv.
A gauche ci-dessous, vous reconnaissez sûrement maintenant le style de Fremeny … et à droite cette vieille dame à l’air revêche est de Miss sK !
Chaque artiste a un style particulier et j’étais très contente de découvrir de nouveaux noms inconnus jusque-là car surtout présents dans la ville voire le pays.
Wonky Monky et toujours ses singes (à gauche ci-dessous) … artiste inconnu pour le visage bicolore de droite 🙁
Ci-dessous à droite : artiste PESH
Les petits locaux collés les uns aux autres bourdonnent d’activité … apparemment cette machine sert à travailler l’acier … il y a beaucoup de petites scieries également.
Décidément MissK monopolise l’attention …. dommage je ne lis pas l’hébreu mais je vais demander à quelqu’un de me traduire le texte … Comme quoi il n’y a pas que des hommes qui décorent les murs des rues, cette illustratrice est encore très jeune et je pense qu’elle ira loin !
Je ne sais pas de qui est ce collage ….impressionnant en tous cas !
Cette photo reflète bien l’ambiance du quartier Florentine, mais j’avoue que c’est la seule personne que j’ai vu faire une pause, la plupart travaillaient d’arrache-pied dans leurs petits ateliers.
Tout au long de ma petite tournée j’ai rencontré ces petits personnages de Adi Sened, pas plus hauts que 10 centimètres, appelés « kufsonim » (petites boîtes). Il part toujours du même stencil de personnages carrés, puis les customise en fonction du message qu’il veut faire passer. Il faut parfois avoir l’oeil pour les repérer … qu’ils soient seuls ou en groupe ! Donc soyez attentifs les amis !
Il a fallu trois jours à Dioz pour peindre ce grand mur situé à l’angle de la rue Harabi Mibachrach et de la rue 3361 ; il fait des peintures assez violentes, avec des personnages aux expressions assez grotesques. Certains ouvriers du voisinage l’ont aidé à terminer celle-ci. Figurez-vous qu’il se charge également de visites guidées dans le quartier.
Sur la rue Abarbanel, cette petite maison n’en a pas l’air, mais c’est une galerie d’art ! Under 1000 gallery a été créée par Eli Edri et ne vend que des oeuvres d’artistes israeli : photographies, dessins, peintures, sculptures … dans de petits salons intimes. On y trouve des pièces d’auteurs débutants ou très connus.
Juste à côté, cette porte colorée très photogénique 😄 Il me semble que le dessin est de Solomon Souza. (« to be or not to be ? »)
Dans Florentin on trouve des sujets moins gais, comme ces seringues de botox dans des visages ou des bouches …
ou des alligators censés nous faire peur ? (ici de Mas972)
Je m’éloigne des petits ateliers en tôle car le temps passe, je rejoins la rue Florentin et à ma droite sur la rue Haim Ben Hatar …. tous ces visages où l’on reconnaît Jim Morisson, Amy Winehouse ou Brad Pitt. C’est une des fresques les plus célèbres de Florentine intitulée the « 27 club« , elle surplombe le seul jardin public du quartier et c’est KisLev qui l’a réalisée, celui qui a peint Alice au début de mon article. Un peu sinistre quand même puisque son nom signifie bien sûr que tous ces jeunes artistes sont morts à l’âge de 27 ans.
Encore plus loin, à l’angle de Washington street, se trouve une peinture faite d’après un film video de l’assassinat du ministre israélien Yitzhak Rabin (en novembre 1995) ; ce fut un choc pour tout le peuple israélien, et vous verrez aussi un peu partout dans Tel Aviv les mots « Goodbye friend » en hébreu, ce sont les mots qu’avait prononcé Bill Clinton lors de ses funérailles.
Je voulais terminer avec une note plus gaie et cette photo d’une oeuvre de l’artiste Murielle, née à Montréal au Canada, j’aime beaucoup ce qu’elle fait, souvent des collages ou assemblages avec la petite phrase qui fait mouche, et ils sont parfois entourés d’un joli vrai cadre !
Voilà un article bien long ! et pourtant je ne vous ai pas tout montré … il y a tellement à voir …
Je regrette de ne pas avoir vu de dessin de C215, il paraît qu’il y en a eu dans la ville … j’espère que vous aurez l’occasion de venir vous aussi à Tel Aviv pour explorer à votre tour ces quartiers, profiter de la plage, des bars et restaurants, c’est une ville où on ne s’ennuie jamais !
Pour en savoir plus sur les artistes de street art à Tel Aviv, je vous conseille de vous promener sur l’excellent site http://www.telavivstreetart.com/ Il m’a beaucoup aidée à trouver des informations.
Ce voyage a été réalisé à l’invitation de la compagnie aérienne française XL Airways et de l’office du tourisme d’Israël
XL AIRWAYS
Site Web : http://www.xl.com
OFFICE DU TOURISME ISRAËL
Site Web : http://tourisme.otisrael.com
11 réponses sur « Street art Tel Aviv »
woaw je ne pensais pas qu’il y avait tant de street art à Tel Aviv ! A découvrir entre deux séances de plage ! merci du partage 🙂
J’ai hâte de découvrir le reste des photos sur Instagram …. steuplééé !
Merci pour cet article très complet, ça fait envie d’aller voir tout ça
Oh que oui je te comprends quand tu dis qu’il est long d’écrire un article Street Art, je compatis 🙂
En effet, le travail de recherche est assez fastidieux et chronophage parfois. Merci à toi pour cette visite de Tel Aviv sous un autre angle. C’est assez drôle car finalement le Street Art est quelque peu « universel » dans son mode d’expression et dans sa forme, mais il prend un aspect différent en fonction des villes et des pays dans lequel il est pratiqué. Je ne savais pas qu’il y avait des oeuvres de C215 également à Tel Aviv.
Oh làlà tout ce street art j’adore ! C’est devenu une habitude pour moi aussi que d’aller les débusquer dans chaque nouvelle ville. En tout cas, à chaque fois que je le peux !
eh bien on est pareilles !!! c’est un vrai jeu de piste que j’adore pratiquer ! 🙂
Amateur de street art, je me délecte devant ces belles œuvres d’art. Votre petite aventure donne envie d’arpenter ces rues.
Merci pour cette jolie balade street art !!!
J’en suis littéralement fan et une chasse au street art s’impose dans chaque ville que je fais entre deux visites de musées 😉
contente que ça t’ait plu !!! n’hésite pas à parcourir les autres articles du blog sur ce thème !
[…] Publié le 10 juillet 2017 : « Je vous en avais dit deux mots dans mon précédent article huit choses à faire à Tel Aviv, et je suis sûre que vous l’attendiez avec impatience, cet article sur le street art !! La ville regorge en effet de dessins de toutes sortes, dans différents quartiers. Je ne les ai pas tous explorés, mais je tenais à vous partager avec vous sur mon blog voyage quelques photos prises sur place. […]
[…] fans de musées, sachez qu’il vous suffit de vous promener dans la rue pour découvrir de nombreuses fresques version street art aux quatre coins de la ville. Enfin, le plus vieux quartier vous attend du côté de Neve Tzedek […]