Cela me semble évident, le street art a le vent en poupe …. quelle ville, ou village, n’a pas son festival annuel, ou quelques murs où les artistes peuvent s’exprimer ? Si en effet le nom signifie littéralement « art de rue », il s’avère qu’on retrouve désormais ces murales dans un autre environnement, moins urbain … comme des centres commerciaux. C’est le cas par exemple au Marques Avenue de Aubergenville dans les Yvelines, ou de celui de Clay Souilly, ou dans le cas dont je vais parler aujourd’hui, le Clos du Chêne à Montévrain (pas loin de Marne-la-Vallée) en Seine-et-Marne. Le groupe Frey, qui est gestionnaire du site, a tenu à mettre en place un dispositif d’envergure, en partenariat avec les communes de Chanteloup-en-Brie et Montévrain, et le soutien de l’artiste et curateur et parrain Speedy Graphito, ceci de façon pérenne et qui en fait un des plus grands musées à ciel ouvert !
Cette « mise en beauté » du centre commercial a commencé en 2019, et depuis, bon nombre d’artistes ont pu réalisé de grandes fresques sur les différents bâtiments qui le constituent : une vingtaine chaque année, faites le calcul !!! Il n’y a même pas eu de ralentissement avec l’apparition du Covid, car en juillet 2020 le deuxième round a bien eu lieu ; il y a de quoi en prendre plein les yeux, car de grands noms ont été invités, vous allez le constater. Rassurez-vous, je ne vais pas tout vous dévoiler et je vous encourage à prendre le RER ou le OUIGO pour admirer tout cela.
J’ai déjà partagé sur mon compte instagram atasteofgraffiti quelques photos (elles sont dans les stories en une) et cela me ferait très plaisir que vous me rejoigniez là-bas, où je ne partage que des photos street art !
Hopare a fait partie du projet et n’a pourtant réalisé qu’une oeuvre sur le site, en 2021, on reste donc un peu sur notre faim, c’est dommage, mais ce portrait est très réussi c’est vrai …
Comme vous le savez peut-être je suis fan des personnages de Maëva Martinez aka Kashink, avec leur mono sourcil et leurs yeux multiples … (dommage que son dessin peint à l’intérieur de la Bibliothèque de Lyon Part-Dieu ait été effacé ! grrrrr). C’est l’une des rares fresques plus ou moins en intérieur, dans le restaurant Pomme de Pain.
Si un plan des fresques très bien fait est en ligne (adresse web en fin d’article), vous pouvez aussi vous procurer un plan papier dans les boutiques du centre commercial, pour repérer les 77 oeuvres.
Lors de mon passage, j’étais ravie de découvrir les oeuvres d’un artiste que je ne connaissais pas, Onie Jackson. Comme vous le voyez, le parcours est très bien fait puisque en regard de chaque fresque un panneau indique une biographie de l’artiste et un rappel du plan de tout l’ensemble. Il a un style vraiment unique, qui fait bien sûr penser au grand maître Picasso, qui doit faire partie de ses influences.
Akhine est un de mes artistes favoris, j’ai toujours grand plaisir à le retrouver parfois sur le site du Spot 13 à Paris 13. Nous sommes gâtés ici puisqu’il a signé plusieurs très beaux portraits … je ne vous montre que celui-ci, une jeune femme cheveux au vent avec un pissenlit, qui date du 1er round, en 2019.
Si vous avez lu mon article sur le street art à Morlaix, vous aurez peut-être vu une fresque de Doudou Style, et aussi à Decazeville ! Elle a encore représenté son animal fétiche, le panda, accompagné d’une petite fille, qui semblent sortir du mur ! C’est toujours un plaisir de voir ses dessins, d’ailleurs elle était à Aurac-sur-Loire, avec quelques autres artistes, article à venir !
N’oubliez pas aussi de faire attention aux compteurs électriques … certains sont peints, comme ici par Bishop Parigo … ses oiseaux aux grands yeux nous redonnent le smile ! Nicolas Poirier (son vrai nom) est originaire de Paris et travaille aussi dans l’illustration, le graphisme publicitaire … j’ai vu sur son compte instagram qu’il avait même réalisé récemment des couvertures d’agendas scolaires vraiment trop stylés (il avait déjà collaboré avec la marque de sportswear Oxbow) !!!
Les fans du Caravage, de grands maîtres de la peinture italienne seront sans doute conquis par les personnages d’Andrea Ravo Mattoni (aka Ravo) … né à Varese en Lombardie, il est issu d’une famille d’artistes et peint depuis son plus jeune âge. Il a pour ambition depuis 2016 de réintégrer le classicisme dans la peinture contemporaine. On peut dire qu’il réussit bien sa mission ! Si vous êtes parisien, vous avez peut-être vu ce qu’il a exposé chez Fluctuart pour « Plongée en eaux troubles » en 2022.
Autre artiste aux créations joyeuses, Stom500, qui était aussi à Morlaix pour le MX29 graffiti tour ; sur les trois oeuvres qu’il a réalisées ici, j’ai choisi de vous montrer ces rennes en pleine course, accompagnés d’un lapin et d’un gros chat !
On peut voir RNST un peu partout, que ce soit au Spot13 ou à Roche-la-Molière … il est présent au Clos du Chêne également, où il a peint plusieurs murs. Ma préférée est celle-ci je crois … venez voir les autres 🙂
Dans les nouveautés 2022, signalons la venue d’ Ador , avec une drôle de statue de la Liberté ! J’adore -c’est le cas de le dire- les petits personnages de cet artiste nantais !
Autre artiste féminine présente au Clos du Chêne, Vinie Graffiti et ses créatures sexy ! En cliquant sur cette image, vous pouvez la sauvegarder dans Pinterest et relire l’article aisément …
D’autres artistes sont venus en 2022, hélas ils étaient au travail lors de mon passage et je n’ai pas vu les fresques terminées ! Il s’agit de Abys – Ador – Adre Uno – Arkane Art – Nicolas Barrome – Elxupet – Kraser – L8zon – Jeremy Luks – Stom500 et Ravo !
Centre Commercial Clos du Chêne
Av. de la Ferme Briarde, 77144 Montévrain
Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h
Y aller : Depuis Marne-la-Vallée Chessy RER A arrêt Val d’Europe puis 20 minutes à pied
3 réponses sur « Street art au Clos du Chêne »
trop chouette le streetart dans un centre commercial !
[…] Andrea Ravo Mattoni est là peut-être un peu à l’étroit pour démontrer sa technique, je préfère ses œuvres à Sète ou au Clos du Chêne. […]
[…] ravie de constater que Ador, le nantais qui est déjà intervenu au Clos du Chêne, occupait une bonne partie de la salle principale. Il se fait trop rare à Lyon, on aimerait […]