Si vous connaissez Lyon vous savez sûrement qu’on y trouve des vestiges romains importants :-)) L’un d’entre eux est un grand théâtre antique situé sur la colline de Fourvière, et qui sert de cadre, tous les étés, au festival « Les nuits de Fourvière« , en plein air. Le groupe Accorhotels m’a invitée à assister à deux spectacles de mon choix, je ne me le suis pas fait dire deux fois, d’autant plus que je n’y étais jamais allée. J’ai pu donc y voir deux shows très différents, de la danse tout d’abord, puis de la chanson brésilienne.
Cette manifestation fêtait cette année ses 70 ans …. il fut créé sur l’impulsion du président Edouard Herriot, également maire de Lyon, en juin 1946. On a pu d’ailleurs écouter un extrait de son discours d’ouverture du festival de l’époque, discours tenu à cet emplacement même, le Théâtre Antique de Fourvière. Pendant deux mois, environ 150 représentations sont données, ici ou sur d’autres sites de la région lyonnaise, pas seulement des concerts de musique, mais aussi du théâtre, de la danse ou du cirque … Les places s’arrachent dès la mise en vente pour les stars comme par exemple cette année Florence Foresti, Bjork, Christine and the Queens ou Florence and the Machine.
Après le métro, il faut prendre le funiculaire, à moins que vous ne soyez assez courageux pour monter à pied …. vu la chaleur qu’il faisait, j’ai passé mon tour 🙂
Juillet 2015, Théâtre Antique de Fourvière : la foule est dense pour assister au dernier spectacle de la tournée mondiale de Sylvie Guillem : « Life in progress ». Au premier plan, devant la scène, les places pour les « V.I.P. » ; à ma grande surprise et bien qu’arrivée une heure avant le début du ballet, j’ai dû m’asseoir bien en hauteur, c’est déjà bien plein !
Il faut dire que personne ne voulait manquer la dernière révérence de la danseuse étoile, l’une des dernières dates de cette tournée d’au-revoir, baptisée « Life in Progress ».
Articulé en quatre chorégraphies de chorégraphes différents, aux décors très sobres, Sylvie Guillem virevolte, toujours aussi souple et vigoureuse, visiblement aussi à l’aise dans ce répertoire contemporain que dans les classiques qu’elle a pu danser au début de sa carrière à l’Opéra de Paris puis au Royal Ballet de Londres.
On aurait peut-être souhaité un peu plus de chaleur et de communion avec le public, mais c’était tout de même un très beau spectacle.
Si vous l’avez manquée, elle va encore donner des représentations de Life in Progress à Gênes, Edimbourg, Londres, Paris, Taïwan, en Autriche et ses dernières dates se tiendront à Tokyo au Japon.
Chapeau Madame Guillem, impossible de deviner que vous avez cinquante ans !
A défaut de pouvoir mettre des photos de ce ballet ici (aucun pass photo n’était délivré pour cette performance), voici une video de la dernière chorégraphie, que nous avons pu voir (Bye, de Mats Ek).
https://player.vimeo.com/video/123630687?title=0&byline=0&portrait=0
Le deuxième spectacle auquel j’ai assisté était très différent, et en fait il y en avait trois ! Baptisé « Nuit brésilienne », le show commençait par un big band originaire de Recife, le SpokFrevo Orquestra. Parfois très jazz, avec beaucoup de saxophones, on s’est laissés séduire par le rythme tour à tour entraînant et parfois un peu nostalgique de la bande à Inaldo Cavalcante de Albuquerque, ce saxophoniste au chapeau qui parlait beaucoup avec le public pour donner des explications sur un thème musical ou sur sa ville d’origine. On le sentait passionné, invitant les gens à danser, et le public a beaucoup apprécié.
Le deuxième artiste, brésilien également bien sûr, était Lucas Santtana, entouré d’un percussionniste et d’un bassiste. Le genre était plutôt rock / pop, avec des chansons parfois en anglais mais aussi en portugais.
Après son « set », le feu d’artifice fut tiré (c’était le 14 juillet), puis c’était au tour de la star de la soirée, Flavia Coelho et tous ses musiciens. Autant vous dire qu’avec son bossa muffin, ses chansons aux accents funk et reggae, elle a réveillé ceux qui commençaient à piquer du nez vue l’heure tardive ! A la fin du concert, comme le veut la tradition, tout le monde jette son coussin en l’air ou sur la scène (rassurez-vous c’est très léger !). Flavia Coelho était déjà venue en 2012 aux Nuits de Fourrière, où elle avait assuré la première partie du concert de Gilberto Gil, vedette de la chanson brésilienne ; elle vit en France depuis quelques années, mais elle nous fait voyager tout de même !
(c) photo : Nuits de Fourvière
Les petites astuces : les gradins sont en pierre donc très durs … certes on vous prête un petit coussin (Voisin) pour être installé plus confortablement, mais si vous préférez davantage d’épaisseur, prévoyez d’emporter dans votre sac à dos un autre plus épais, votre popotin vous dira merci. S’il fait très chaud je vous recommande d’emporter à boire …. OUI MAIS : à l’entrée on vous confisquera le bouchon de votre précieuse bouteille d’eau (avec bouchon, bouteille = projectile, sans, pas projectile) donc prévoyez un bouchon de rechange sur vous. Et enfin, si les photos sont la plupart du temps interdites (j’en ai fait les frais hélas) vous pouvez emporter des jumelles pour voir de près les artistes, même en étant mal placé un peu trop éloigné(e) de la scène. J’étais contente d’avoir apporté mes binocles lors du spectacle de Sylvie Guillem ! Ne vous en faites pas il y a tout ce qu’il faut pour casser la croûte juste à côté de l’amphithéâtre. Dommage que le public n’attende pas l’entracte pour se déplacer, c’est un va-et-vient constant de personnes partant et revenant, qui perturbent le spectacle (à mon avis).
Et vous ? Avez-vous déjà vu des concerts aux Nuits de Fourvière ? Lesquels ?
Après le spectacle vous pouvez aller faire de doux rêves dans un confortable hôtel de charme du centre ville comme je l’ai fait, par exemple au Carlton place de la République. Mais ceci est une autre histoire, je vous en reparle dans cet article !
NUITS DE FOURVIERE
Site Web : http://www.nuitsdefourviere.com
HOTEL CARLTON (MGALLERY)
4 Rue Jussieu
69002 Lyon
Site Web : http://www.accorhotels.com/fr/hotel-2950-hotel-carlton-lyon-mgallery-collection/index.shtml
8 réponses sur « Mes nuits de Fourvière »
Je n’ai pas vu ces spectacles-là, mais j’aime bien l’ambiance de ce festival, c’est très décontracté !
Le spectacle de danse m’aurait bien plu !
Très sympa ce festival, j’avais pu y voir Arcade Fire dans un décor somptueux.
J’aurais aimé pouvoir faire le voyage pour Florence & the machine cette année!
Pour le bouchon de la bouteille, en cacher un sur soi n’est pas bien diffIcile, surtout quand on est une femme 🙂
Pour les photos, c’était prévisible. Les artistes sont soucieux de leur image. Évidemment, empêcher l’utilisation des smartphones est utopique, mais plus gros, ça ne me choque pas. Tu as eu droit à la sécurité ? On t’a confisqué quelque chose ?
Et en effet, il faut arriver tôt à Fourvière… Mais on peut alors profiter de la lumière du soleil couchant !
bonjour Hélène – non je ne m’attendais pas à ne pas avoir de pass photos, avec le blog c’est en général assez aisé. Nikon France m’avait prêté l’objectif qui va bien, c’est cela qui est rageant, j’aurais pu faire de belles photographies je pense. Le sac est fouillé sommairement mais comme je n’avais pas de pass photos je n’avais pas emporté mon reflex. Pour le ballet pas de regrets car effectivement je n’ai vu aucun photographe en action, mais pour la nuit brésilienne j’en ai vu deux dont un du Progrès et là j’avais les boules (surtout quand j’ai vu son cliché dans le canard, c’était une photo de la foule et pas des musiciens). Mais encore une fois ce n’est pas l’attachée de presse des Nuits de Fourvière qui maîtrise ce genre d’autorisations … et c’était elle mon contact. Pour le bouchon, au deuxième concert, j’en avais un de rechange …. sauf qu’il n’était pas au même diamètre que le goulot de la bouteille 🙁
Haha pour le bouchon 🙂 on apprend de ses erreurs !
Pour les photos en effet, ce ne sont généralement pas les responsables du festival qui ont la main, mais les agents des artistes… Et si la politique est de refuser un max de photos, ça se sait vite entre les sociétés de production… Si tu creuses un peu, tu verras qu’il est très difficile d’obtenir des accréditations photo dans les festivals en général. Je pense aussi qu’ils ne veulent pas s’embêter à gérer qui accepte les photos et qui les refuse.
Quel lieu! Rien que pour cela, cela vaut le coup!
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