The Art of Shepard Fairey

« 1001 reasons to (dis) Obey » est le nom de la nouvelle exposition qui débarque en fanfare à Lyon, dans l’ancien Museum d’Histoire Naturelle, ou musée Guimet, hélas fermé depuis de nombreuses années, qui avait rouvert pour la première fois à l’occasion de la biennale d’art en fin d’année 2022. J’ai eu la chance de visiter celle-ci en avant-première avec le curateur et commissaire d’exposition, Jérôme Catz.

Cette rétrospective est la plus grande jamais réalisée, et c’est l’occasion d’en savoir plus sur cet artiste, Shepard Fairey, actif depuis 1989 avec ses stickers collés à la sauvette (mais qu’on trouve encore, puisque j’en ai vu à Djerbahood sur une voiture). L’exposition est organisée en onze thématiques qui sont développées pour intéresser les novices comme les amateurs de street art.

Les plus anciens d’entre nous auront sans doute quelque émotion à pénétrer dans ce lieu, hélas en piteux état … si vous l’avez connu étant plus jeune. Espérons qu’une restauration approfondie sera faite un jour … mais réjouissons-nous en attendant de le voir revivre un peu grâce à ces manifestations artistiques.

En France, il y a peu de fresques de Shepard Fairey … je peux néanmoins mentionner celle en Isère pour le Grenoble StreetArt Fest, ou les immenses murs peints pour le parcours de la Galerie Itinerrance, Boulevard Paris13, sur le boulevard Auriol à Paris 13e, dont la Marianne « Liberté Égalité Fraternité », dégradée en 2020 mais désormais restaurée.

On peut voir plusieurs déclinaisons du personnage André Giant (le surnom du lutteur André Roussimoff) qui l’a mené à créer un mouvement street art autour de ce phénomène de la nature ; ici, dans une étoile rouge ou blanche à cinq branches, qu’on peut voir en format classique, ou en grande affiche.

Trouverez-vous la figurine d’André the Giant ????

Issu de la scène skateboard, Shepard Fairey est aussi un grand amateur de musique … ainsi un grand mur est couvert d’oeuvres pochette de disque en noir sur fond blanc. D’autres cadres renferment des portraits de stars du rock ou hip-hop (Joe Strummer, Blondie, Bob Marley …). J’ai trouvé intéressant de découvrir, au niveau des galeries supérieures, des supports différents utilisés par l’artiste, comme le métal par exemple.

Il est intéressant d’y voir aussi les différentes versions de l’affiche très connue « Hope » réalisée pour la campagne de Barack Obama en 2008. Shepard Fairey est un militant qui était vraiment contre la présidence Bush.

J’étais ravie de voir également plusieurs versions de « la vague », qui m’a rappelé mon séjour à Jersey City, où celle-ci domine la Grove Street Plaza depuis 2015. OOOPs il faudrait que je publie mes articles sur cette destination, d’ailleurs … j’ai un gros retard !

Si la plus grande partie de l’exposition est composée de toiles encadrées, sous verre, une petite pièce est consacrée aux objets peints et diffusés par l’artiste. C’est donc là qu’on retrouvera le tout commencement de sa carrière, avec de nombreux autocollants, tee-shirts, mais aussi de superbes skateboards (et trois longboards), qui m’ont rappelé les expositions Spraying Board qui avaient ravi les lyonnais.

La rotonde ne pensait sûrement pas un jour accueillir ce type d’oeuvres … comme quoi tout arrive, et le contraste entre les deux époques est saisissant, même si je ne suis pas trop fan de cette couleur mauve.

Je n’en dis pas plus pour vous laisser découvrir cette superbe expo dans un lieu unique, important dans l’histoire lyonnaise. Ah, si ! Avant de repartir, vous voudrez peut-être emporter un petit bout d’Obey avec vous … de grandes affiches sont en vente (70 à 80 €) au rez-de-chaussée. Le plus dur sera de choisir …

Bravo et merci au commissaire d’exposition Jérôme Catz, qui travaille depuis 2003 au sein des centres d’art de Spacejunk en France et qui est auteur des livres « street art mode d’emploi  » et « street art le guide » aux éditions Flammarion.

Petit conseil : couvrez-vous bien, les salles sont immenses et ne sont pas chauffées … et comptez environ deux heures de visite.

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THE ART OF SHEPARD FAIREY
« 1001 reasons to (dis)Obey »
Musée Guimet
28 boulevard des Belges
69006 Lyon

Infos ⇒ 1001obey.com ou par téléphone 07.67.09.25.46

Exposition du 8 mars au 9 juillet 2023 – du mardi au dimanche de 10 h à 19 h – Pas de prévente ni de billetterie en ligne.
Entrée : 9 € / Étudiants : 6 € / gratuit pour les moins de 14 ans