Pour compléter mon précédent article sur Marie-Galante, où je vous montrais les différents endroits que nous avions visités sur l’île, je souhaitais développer un autre aspect, avec bien sûr un aperçu des plages et des distilleries, car tout comme sur l’île de la Guadeloupe il y a une grosse activité de travail de la canne à sucre. En fin d’article je vous dévoile mes bonnes adresses, testées et approuvées ! Nous sommes restés cinq jours, mais je pense qu’en trois vous pouvez déjà voir pas mal de choses, mais il vous faut absolument une voiture de location.
Les distilleries
Nous en avons visité trois, et notre préférée fut la distillerie Poisson, qui était en pleine activité.
La distillerie Bielle est proche de Grand-Bourg par la N9, et la visite est assez intéressante, bien que nous l’ayons faite sans guide, en autonomie car il y a des panneaux explicatifs partout qui permettent de comprendre le cycle de production et le site est assez petit.
On peut voir les anciens équipements, machines à vapeur témoins des technologies passées, à l’arrière de la distillerie. Sur le parking, quelques vendeuses de douceurs créoles (beignets, acras chauds).
(visite et dégustations gratuites)
La distillerie Bellevue
C’est l’une des trois dernières en activité sur l’île, et la plus grosse distillerie, puisqu’elle produit plus de 1,5 million de litres de rhum chaque année. Située sur un plateau, la sucrerie vit le jour après la fondation du domaine au XVIIe siècle, rachetée par Gabriel Godefroy en 1924. En arrivant on voit tout de suite l’ancien moulin, toujours en place mais qui ne sert plus bien entendu. Les installations sont maintenant modernes et fonctionnent même à l’énergie solaire ! Les rhums blanc, vieux et les punchs sont commercialisés sous la marque « Domaine de Bellevue ». On a bien apprécié les liqueurs !
(visite et dégustations gratuites)
La distillerie du Père Labat (domaine « Poisson»)
C’est là seulement que nous avons pu voir de près, et librement, le processus de traitement de la canne à sucre. En effet cette unité de production historique est vraiment authentique (chaudières, vieilles machines …). C’est là qu’on fabrique les rhums du Père Labat, qui était un moine dominicain à qui l’on doit la vulgarisation de l’utilisation de l’alambic dans les Antilles.
On a pu y voir les cabrouets (charrettes locales tirées par des boeufs) chargés de canne se déverser devant la distillerie, et suivre ensuite un petit parcours en passant par la droite, pour voir les différentes étapes de fabrication, en dix panneaux explicatifs, de la pesée au produit fini. À l’arrière, le chais est ouvert au public mais le conditionnement (embouteillage et étiquetage) ne le sont pas, il faudra regarder de loin si la porte est ouverte.
Je vous recommande d’être prudent lors de votre visite sans guide et de faire attention où vous mettez les pieds, ou en grimpant aux échelles. L’accent n’est pas tellement mis sur la sécurité, contrairement aux autres distilleries que nous avons pu voir sur l’île ou sur Basse Terre et Grande Terre.
Un autre bâtiment, à l’entrée, héberge la boutique et l’espace de dégustation. Vous y trouverez bien sûr les fameux rhums de la maison (dont celui à 59° !) mais aussi les schrubb, punchs coco et citron-gingembre. Un excellent restaurant se trouve sur place, nous y avons d’ailleurs déjeuné.
Seul bémol, les dames qui travaillent là-bas ne sont vraiment pas aimables …., soyez prêts à un accueil pour le moins bourru et on ne parle pas anglais là-bas ! Regardez les avis google ou TripAdvisor quasi unanimes et vous verrez, c’est hélas la vérité.
(visite et dégustation gratuites)
Les plages
La plage Folle Anse se trouvait tout près de notre appartement et nous pouvions y accéder en deux minutes de marche. C’est une plage sympa et ombragée pour voir le coucher du soleil (elle se trouve à l’ouest), et le secteur est relativement épargné par les sargasses, mais attention aux moustiques (yen-yens) et aux mancenilliers, dont les feuilles peuvent être dangereuses s’il pleut. Elle est bordée d’une forêt littorale protégée qui accueille beaucoup d’oiseaux migrateurs et se prolonge jusqu’à la plage de Saint-Louis.
La plage Moustique (un sentier mène jusqu’à la plage Anse Canot) vous attend avec ses eaux cristallines … n’oubliez pas le masque pour voir quelques jolis poissons sur la droite vers les rochers. J’y ai apprécié un peu d’ombre le matin quand nous y sommes allés (et pas grand monde surtout). En fin d’après-midi attention aux petites bêtes, d’où son nom …
Depuis la plage Moustique je vous conseille d’emprunter le long de la mer qui vous emmène à une autre plage, celle de l’anse Canot ; de ce point part le sentier de Vieux Fort ; ce petit sentier est facile quoiqu’avec quelques grosses racines au sol auxquelles il faut prêter attention. On est parfois en hauteur par rapport à la mer, cela offre parfois de belles vues sur la mer turquoise et quelques baigneurs qui font du snorkelling. Nous n’en avons donc parcouru qu’une toute petite partie, mais sur le plan ci-dessous vous voyez la totalité du parcours qui fait 9 kilomètres pour une durée moyenne de 3 heures de marche. La randonnée est bien balisée et vous permet de voir à la fois des mangroves et des plages, en passant par Trou-Massacre et la campagne.
À noter que près de la plage de l’anse Canot, quelques carbets permettent de s’installer pour déballer son pique-nique.
La plage de l’anse Canot, où l’on voit à l’arrière-plan quelques falaises calcaires de la Pointe Fleur d’Epée, en prolongement de la Pointe de Mays. Toutes ces plages ont un très beau sable fin et blanc.
La plage de la Feuillère se trouve à l’est de l’île, il se peut que vous soyez plus exposés au vent, c’est pourquoi on peut y pratiquer la planche à voile et le kitesurf. C’est l’une des plus belles et plus connues, il y a une barrière de corail donc l’eau regorge de poissons. Très beau sable blanc, une vraie carte postale ! Pour déjeuner ou prendre un verre, deux restaurants sur place (voir en bas d’article le Dantana café).
La plage de l’Anse Feuillard est assez sauvage et accessible après une marche d’environ 20 minutes sur un sentier. Au large, un liseré d’écume signale la barrière de corail qui délimite le lagon. Il y a peu d’ombre sur celle-ci, donc prévoyez un chapeau et de quoi vous rafraîchir, et bien sûr un parasol si possible.
Elle se trouve à Capesterre, ornée de raisiniers bord-de-mer sur 800 mètres environ. Le sable est blanc, la mer bleu turquoise, que demander de plus ?
Où manger ?
Nous avons testé pour le déjeuner l’agréable terrasse abritée du restaurant La baleine rouge à Saint-Louis. J’ai choisi un poke bowl tandis que maridou optait pour le thon grillé, pas sec du tout, délicieux. En dessert nous avons partagé des bananes flambées (presqu’à chaque fois nous prenions cela au déjeuner, on adore !)
Le Dantana Cafe est situé sur magnifique plage de la Feuillère à Capesterre ; je vous conseille de réserver car il est très populaire et ce serait dommage de ne pas s’asseoir à l’une de ces tables. Du thon servi avec du riz, un burger-frites, et en dessert une tarte au citron et une tarte speculoos mangue, c’était notre menu et on s’est régalés … les cocktails sont sympa mais rien d’extraordinaire.
L’étape à ne pas louper c’est Chez Jeannette pour déguster un délicieux bokit, ce sandwich local qui cale bien. Après une bière bien fraîche (Carib’), nous avons dévoré les nôtres sur sa terrasse ombragée, avec vue sur le jardin. J’ai choisi à la morue, et maridou au poulet, c’était excellent et à un prix tout doux … Au dessert, la tarte amandine ravira vos papilles.
Vous trouverez sa jolie maison au lieu-dit Florimont sur les hauteurs de Saint-Louis. Seul bémol, le service peut être assez long, tout dépend si Jeannette a des commandes à préparer car on peut aussi choisir l’option « à emporter ».
Le reflet de l’île propose une cuisine typiquement créole dans une maison bien ventilée du centre de Capesterre. Dans mon assiette, le poisson-chat grillé avec riz, aubergines, tomates, maridou avait préféré le filet de dorade. En dessert, bananes flambées au rhum excellentes. Je vous conseille de choisir du poisson car il est très frais ; nous avons mangé à l’intérieur mais la pièce est grande et bien ventilée. Beaucoup de rhums arrangés sur le comptoir, mais nous n’avons pas testé.
Sur le site de la distillerie Bielle, je vous recommande de vous arrêter déjeuner au restaurant la table du Père Labat. Le lieu est assez original car ils sont installés dans un container réaménagé, qui a fait plusieurs fois le tour du monde ! On déjeune en terrasse, abritée.
Avec notre bière Gwada, nous avons pris quelques acras, puis nous avons continué avec des brochettes aux langoustines et d’autre à l’agneau, et conclu avec un délicieux blanc-manger. C’est un peu plus cher que d’autres restaurants mais à mon avis ça les vaut.
Êtes-vous déjà allés à Marie-Galante ? Est-ce une île qui vous tente ?
3 réponses sur « Les distilleries et les plages de Marie-Galante »
merci pour les bonnes adresses et ces belles photos de plages, ça fait du bien surtout aujourd’hui avec toute la pluie qui tombe en France … 🙁
de rien, contente que ça te plaise et te permette de t’évader un peu !
toujours intéressant de voir les distilleries en fonctionnement, hélas ce n’est pas toujours le cas …