Cité des Telecoms et Pontrieux

A seulement 10 minutes en voiture de Lannion ou de Perros-Guirec, pas loin de Trégastel, la Cité des Télécoms est une visite vraiment passionnante à faire dans les Côtes d’Armor , aux abords du village de Pleumeur-Bodou et au coeur de la côte de granit rose .

On voit de loin le radôme … et pour cause ! Avec ses 64 mètres de diamètre, cet énorme ballon en toile Dacron, pressurisé en permanence, protège en fait des intempéries un radar-antenne de 340 tonnes,et il a permis la retransmission en direct en juillet 1962 des toutes premières images télévisées des Etats-Unis via le satellite Telstar 1, une première expérience de mondovision.

Inaugré par le Général de Gaulle en 1962, avec l’ensemble du nouveau Centre de Télécommunications Spatiales de Pleumeur-Bodou (CTS), il cesse son activité en 1985, mais heureusement, lui et ses petits copains ne furent pas démantelés … le site est conservé, et on décide de construire un musée, ouvert en 1991, qui accueille désormais environ 80 000 visiteurs chaque année ; il fait partie de la fondation Orange depuis 2006.

…. et notre gros ballon blanc a été classé « Monument Historique » en 2000, et labellisé « Patrimoine du XXème siècle » (tandis que les américains, qui avaient un radôme similaire, l’ont détruit).

Nous allons donc pousser la porte du très beau musée, la Cité des Télécoms, où j’ai commencé par visionner un film sur l’histoire des télécommunications et ses pères fondateurs, des balbutiements (le câble sous-marin téléphonique) à nos jours (la fibre optique, les satellites) … C’était passionnant !

Toutes les parties sont très bien conçues pour être attractives, et intéresser toutes les tranches d’âge. Ne loupez pas le spectacle son et lumière sous le radôme (durée 30 minutes) qui vous raconte l’histoire du radôme … (pas de photo possible hélas).

Le site a compté jusqu’à onze antennes ; elles ont été peu à peu abandonnées, au profit des liaisons par câbles à fibre optique. C’est ce qu’on découvre dans le musée, une histoire qui couvre l’ensemble de ces technologies, du télégraphe au téléphone portable.

Vous avez demandé le 22 à Asnières ? (les vieux savent) Sacré métier que celui d’opératrice d’un standard téléphonique ! Chapeau aux « demoiselles du téléphone » 🙂

On a du mal à imaginer qu’il fallait passer par tous ces fils pour se parler, mais c’est vrai !

Mise en situation de la pose de fibre optique sous marine … la technique a beaucoup évolué au fil du temps (heureusement !). Continuez la visite avec le jardin des sciences, les coulisses du monde digital … en tout il faut compter 3 heures pour explorer ce site de 3000 m².

Lors de mon passage, une belle exposition temporaire se déroulait dans la Cité, pour découvrir les multiples facettes et secrets de la voix . Celle-ci, entre art, technologie et science, est vraiment très interactive et ludique réalisée par la Cité des Sciences et de l’Industrie. Comme ces expos durent deux ans, vous avez encore 2020 pour la voir …

Cité des Télécoms – Parc du Radôme, Noterigou – Pleumeur-Bodou – visite libre + spectacle « son et lumière » sous le radôme : tarif adulte 9 €

J’ai ensuite rejoint la belle ville de Pontrieux, qui est traversée par le Trieux (d’où son nom). Tout l’été, on peut admirer, à bord d’une petite barque d’une capacité de 8 personnes, les lavoirs anciens restaurés depuis les années 1990, que toute maison bourgeoise de l’époque possédait. Il s’agit de petits bateaux à moteur électrique donc silencieux et la balade dure une vingtaine de minutes.

A l’aide de ces jolies reconstitutions, on découvre une face cachée du patrimoine de la ville, et le bénévole qui nous accompagne à bord nous en dit plus sur la vie quotidienne du XIXème siècle. L’itinéraire nous mène du centre ville vers le port, un quartier autrefois très riche et actif puisqu’on y exportait la toile de lin produite dans le pays, dont on se servait pour fabriquer les voiles des bateaux d’Europe.

C’est en tout une cinquantaine de lavoirs, très fleuris et mis en situation comme à l’époque. On peut aussi les voir à la nuit tombée et ils sont paraît-il joliment éclairés.

Pour compléter ma visite, j’ai fait un petit tour dans cette petite cité de caractère pour admirer une ou deux jolies façades de maisons à pans de bois et d’autres en pierre de taille. Elle a du sa prospérité à sa situation au fond d’un estuaire, et plusieurs tanneries, moulins ou cartonnerie s’y étaient installés au XIXème siècle, ainsi que des pêcheries d’anguilles ou de saumons.

Sur la place Yves Le Trocquer, j’admire la superbe façade de la Maison de la Tour Eiffel, une construction du XVIème siècle apparemment en travaux lors de mon passage. Elle était destinée à l’origine à surveiller le port (il y a en effet un accès direct à l’extérieur à l’arrière, face à la falaise, qui conduit à une guette)

Non loin, une autre demeure ancienne à pans de bois, aux tons plus clairs, rue des Fontaines.

Promenade en barque – place de la Liberté – Pontrieux (de mi-juin à mi-septembre) – adulte : 4 €

Est-ce qu’une telle promenade en barque dans la « petite Venise du Trégor » vous tenterait ? Personnellement j’ai adoré ! N’hésitez pas à relire sur mon blog voyage tous les articles sur les Côtes d’Armor pour mettre au point votre itinéraire dans ce beau département de la Bretagne ! Et si vous avez envie de conserver cet article en mémoire pour un futur voyage, vous pouvez épingler l’image ci-dessous pour retrouver l’article sans problème …

Ce voyage en Côtes d’Armor est le fruit d’une collaboration avec Tourisme Bretagne. Les choix éditoriaux des articles qui font suite à ce voyage me reviennent librement.

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