Après le festival Peinture Fraîche et avant la deuxième édition du Zoo Art Show, qui remet ça du 29 juin au 4 août, et la 4ème édition du Mazagran Open Air Festival, place Mazagran, organisé par la Gâche le 13 juillet, j’étais bien contente de me mettre quelque chose sous la dent côté street art à Lyon.
Ce week-end se déroulait la cinquième édition d’un festival que les lyonnais commencent à connaître, le « Urban Art Jungle Festival« . Ce festival des cultures urbaines est organisé par la très dynamique galerie Superposition, (remember « Les Collisions Urbaines » ?) il se déroulait dans un bâtiment chargé d’histoire, qui s’appelle maintenant « L’autre Soie« , et qui abrite l’association CCO La Rayonne. Cela se trouve à Villeurbanne, mais à la limite de Vaulx-en-Velin quartier la Soie (et à 5 minutes à pied du métro du même nom (ligne A).
Cet ancien foyer (maison de famille Jeanne d’Arc) accueillait les travailleuses de l’usine textile TASE au début du XXème siècle qui se trouve à à peine cinq minutes à pied.
La programmation annoncée lors de la conférence de presse (dans les nouveaux locaux de Superposition, le fort Saint-Laurent sur le plateau de la Croix-Rousse, tout près du Gros caillou) m’avait donné l’eau à la bouche, aussi je suis vite allée voir de quoi il en retournait …. 20 artistes de street art (locaux, nationaux et internationaux), des DJ’s en soirée, de nombreux ateliers (céramique, initiation au spray, mosaïque, tout ça pendant trois jours et deux nuits, pour un prix vraiment doux).
A gauche du couloir la grande fresque de Paul Lecat, un mélange de dessins et de mots, qui s’entremêlent et finissent par se confondre …
Entre Yandy Graffer et Tarek, mon coeur balance ….
Ci-dessous, des oeuvres de Ërell, Gol3m, et Loodz ; c’est l’opportunité de rapporter peut-être chez soi une oeuvre d’art d’un artiste émergent …
Dans ces pièces d’exposition, on pouvait également acheter sa bombe de peinture spray si on voulait s’initier sur le mur qui se trouve un peu plus loin au fond du jardin …
Deux salles étaient destinées aux créateurs, designers lyonnais, pour proposer leurs articles (bijoux, sacs, papeterie, céramique) à la vente, génial pour se gâter ou offrir un cadeau original non produit en grande série à des proches …
Derrière cet espace créateur, un couloir revêtait les non couleurs noir et blanc, par Theo Haggaï , pas facile à prendre en photo en raison du manque de recul mais j’ai fait un petit montage pour vous en donner un aperçu. Je suis assez triste que Theo quitte Lyon pour s’installer à Paris … 😥
A l’extérieur, où déjà quelques fresques sont visibles, certaines ayant été faites l’an dernier ou celui d’avant, on tombe sur la scène musicale, et le bar à gauche.
En haut de l’escalier, c’est le cas de celle-ci, par Céleste Gangolphe, la très talentueuse artiste qui a réalisé la grande fresque dans la gare routière de la Gare de Vaise, sur la liberté de déplacement dans l’espace public et l’égalité homme/femme, contre le harcèlement, avec Vincent Leclère. On a pu la voir également à la Taverne Gutemberg.
Elle avait peint ce mur l’an dernier pour le festival « Mémoire Vive » organisé chaque année par le CCO sur ce site qui était un ancien IUFM (formation des maîtres, organisme supprimé en 2013).
Tout près, je découvrais le mur de Ërell réalisé avec des pochoirs taille XXL, et celui d’ Arkane, sans doute pas tout à fait terminé car l’échafaudage était encore là.
J’ai pu rencontrer Laho qui était en plein travail sur son cracheur de feu, sur l’un des côtés de l’escalier. On l’a déjà vue lors d’autres expositions à Lyon, comme le One Shot Urban Art Session ; si vous aimez son travail, clic clic par ici pour découvrir sa boutique Etsy où elle propose ses créations d’objet textile et papier => https://www.etsy.com/shop/lahoshop/
Mon gros coup de coeur fut pour l’iguane du brésilien Nhobi Querceira, venu de Marseille. A Cergy-Pontoise il avait réalisé un dragon inquiétant pour le festival Capsattack. Très investi depuis quelques années dans la protection de la nature, ses dessins s’en inspirent beaucoup, délaissant les scènes urbaines ou rurales. Si vous êtes allés à Marseille vous avez sans doute vu son oeuvre « Le Pêcheur » tout près de la Vieille Charité ou sur la façade du magasin/galerie d’art UndArtGround en plein coeur du Panier.
Gab et Elna, les deux frères de Brothers of Light , sont venus spécialement de Jérusalem pour participer à ce festival. Leur travail au style un peu naïf s’expose à la fois en galerie et dans la rue, dans le monde entier. Ils ont commencé à oeuvrer ensemble en 2014, sur toile, sur des murs, ou du bois, et sont actifs également dans la scène skate.
Vous aussi, intrigués par ces silhouettes en ruban adhésif qui se trouvent sur le site de l’Autre Soie ? Ils ont été créés par Michele Bauerlé (SystemEsk)
Côté restauration, les délicieux burgers de The rolling cantine, un autre food truck de cuisine italienne, personnellement j’ai opté pour une assiette végétarienne du camion de la Petite Syrienne, avec des falafels, boraks, salade fattouch, caviar d’aubergine. La bière est de la marque Grolsch.
Même si la météo a été plutôt capricieuse vendredi soir et samedi (avec un gros orage), quelques chanceux ont pu chiller sur des chaises longues, si si, j’en ai la preuve ci-dessous ! Dimanche il a fait très beau et c’était l’endroit idéal pour « chiller » en famille ou entre amis …
Continuant mon exploration, j’ai pu voir Loodz travaillant sur son mur, tandis que Simon Landrein faisait une petite pause … j’aime beaucoup le travail de cet illustrateur, qui a travaillé avec de nombreux magazines ou marques …
Voisine de Loodz, Floe travaillait sur cette belle créature plantureuse. Tout comme Jace , elle vient de la Réunion, une si belle île ! Elle travaille actuellement pour les collections d’une marque réunionnaise « L’effet Péi »
Les drôles de créatures de Tarek se reflètent dans les flaques d’eau … je me laisse peu à peu séduire par son style, je l’avoue. Il a un profil assez atypique car il est à la fois street artiste mais aussi scénariste de bandes dessinées, artiste peintre et rédacteur en chef de Paris Tonkar, magazine street art.
Ce fut l’occasion pour moi de connaître l’artiste Combo « Culture Kidnapper », venu de Paris et qui a fait une fresque bien féministe !
Plusieurs enfants et adultes s’essayaient au graffiti sur un mur, ils avaient l’air de bien s’amuser ! (attention portez bien les masques fournis)
J’ai pu également participer à la visite guidée de l’ancienne usine TASE, pas très loin, avec Maxime de Origami Architecture. C’était passionnant de voir ce lieu habituellement fermé au public …. je vous en dirai plus à l’occasion d’un article dédié à cette découverte.
J’ai bien suivi les flèches pour découvrir, dans le CHU (Centre d’Hébergement d’Urgence), les deux fresques de Yandy Graffer que j’aime beaucoup. Avec Loodz il a customisé l’un des côtés de la camionnette Superposition que vous avez peut-être déjà vue dans les rues de Lyon.
Avant de repartir je me retourne vers les DJ’s qui commencent à « chauffer » l’ambiance, une sélection pointue faite par Superposition, à n’en pas douter ; j’en ai pris plein les yeux, et je reviendrai l’an prochain, c’est sûr !
Merci à toute l’équipe de Superposition et du CCO pour ce bel évènement, ainsi qu’à tous les artistes, créateurs, bénévoles, qui ont participé.
URBAN ART JUNGLE FESTIVAL by Superposition
Du 14 au 16 juin 2019
Infos, horaires : https://superposition-lyon.com/module-slider/urban-art-jungle-festival/
24 rue Alfred de Musset
69100 VILLEURBANNE
ACCÈS : Tram T3 ou métro ligne A – arrêt Vaulx-en-Velin La Soie
2 réponses sur « Urban Art Jungle Festival #5 »
Après avoir lu ton article dimanche matin, j’y suis passée faire un tour et je n’ai pas regretté ! Merci pour l’idée de sortie, c’était très sympa, bonne ambiance 🙂
oh trop bien, j’espère que ça t’a plu !