Je suis un peu triste aujourd’hui car cet article est le dernier que je vais consacrer à Brooklyn suite à mon voyage d’octobre 2018 … mais tout a une fin, hélas ! Vous n’avez peut-être jamais entendu parler du quartier de Red Hook , au nord-ouest, car il n’est pas très touristique. J’y ai tout de même croisé un couple de jeunes français, armés de leur guide du routard. J’étais toute émue devant ma télévision il y a quelques jours, en revoyant certaines parties de Brooklyn dans le film de 2014 « Balade entre les tombes » avec Liam Neeson , reconnaissant entre autres le cimetière de Greenwood , le bâtiment Kranich ou le grand « R » de Red Hook dont je vous parle plus bas.
Il faut remonter à l’année 1636 pour dater l’installation d’un village nommé Roode Hoek par les premiers colons néerlandais. C’est l’une des premières zones de Brooklyn à être aménagées, et on peut penser que ce nom vient de la couleur rouge du sol argileux du secteur, (roode) et hoek signifiant « point ». Son activité principale est fortement liée aux activités de commerce fluvial, stoppée au début du XXème siècle par la modification de celui-ci, utilisant de grands containers et un circuit différent, déplaçant les emplois vers le New Jersey.
La suite ne fut pas très glorieuse, comme beaucoup de quartiers de Brooklyn il ne faisait pas très bon y traîner, Al Capone y a fait ses débuts de petit criminel, sa blessure lui valant le surnom de « scarface ». Dans les années 1990, on surnommait Red Hook la capitale du crack … ce n’est pas si vieux ! C’est à partir de 1992 que des mesures ont été prises pour remédier à cela, comme cela a été fait à Bushwick d’ailleurs.
On y va comment ?
Ah ah, c’est un peu plus difficile que pour les autres quartiers de Brooklyn, car Red Hook n’est pas desservie par le métro. Ceci explique le sursis provisoire dont bénéficie cette zone, pourtant en voie timide de gentrification. Il vous faudra donc soit y aller en voiture si vous en avez une, (ou un taxi, VTC), soit prendre un New York City Bus, le B61ou éventuellement le B57. Autre solution, depuis le sud de Manhattan (Pier 11 de Wall Street), la navette fluviale New York Water Taxi vous ammène au grand magasin suédois Ikea et vous ferez le reste à pied ou en bus.
A peine arrivée, je marche sur Bowne Street et laisse sur ma droite Atlantic Basin et le terminal des ferrys NYC ferry service. J’y serais bien allée prendre des photos, mais il faut avoir un billet de transport pour accéder au site, bien gardé par un vigile.
Cet entrepôt devait être peint en bleu il y a de nombreuses années … j’aime le mélange de la peinture azur et de la couleur d’origine de la brique !
J’arrive à ma première étape, le parc Valentino et sa jetée qui offre de belles vues sur la skyline du sud de Manhattan sur la droite, mais aussi sur la statue de la Liberté, le port de New York, Governor’s island, Staten island. A l’origine « Fort Defiance Community Park » (car c’est là qu’à priori se trouvait ce fort), il a été rebaptisé fin 1996 ainsi pour honorer la mémoire du pompier Louis Valentino Jr. qui perdit la vie en sauvant des vies lors de l’incendie d’un garage. Il avait grandi dans le quartier de Red Hook, et n’avait que 37 ans.
Pas très loin se trouve la pâtisserie de Steve (voir bonnes adresses en fin d’articles), bon à savoir si vous avez un petit creux 😉
Je n’avais pas identifié l’auteur de cette peinture …. jusqu’à récemment, en trouvant quasiment la même photographie sur le compte instagram de walkinggirlnyc … maintenant je sais qu’il s’agit de Chris Soria qui vit à Brooklyn . Il a fait ce mur appelé « Some walls are invisible » avec Nicole Schulman , pour le Groundswell Community Project, en 2011. La partie à droite est hélas un peu effacée, surtout car deux fenêtres ont été créées, qui n’existaient pas à l’époque et ont donc supprimé une partie du titre de la fresque et la partie réalisée par Nicole Schulman , une femme les yeux bandés avec une balance évoquant la justice.
Je continue à longer le rivage et j’arrive dans ce « waterfront garden » qui est un espace privé de la Liberty Warehouse (ancien entrepôt reconverti) mais qui est accessible au public. Même courte, c’est une promenade très agréable, il y a quelques bancs pour s’asseoir, et admirer la statue de la liberté ou les bateaux et ferries qui passent sur le Redhook Channel.
Voici une vue de Liberty Warehouse (anciennement connue sous le nom de Merchant Stores) sur le Pier 41, avec à l’arrière-plan, se détachant nettement, la récente Freedom Tower. Le bâtiment fut construit vers 1873 un peu avant la guerre civile, à l’initiative du Colonel Daniel Richards qui était à la tête de l’Atlantic Dock Company ; il est maintenant loué pour des évènements privés (réceptions, anniversaires, mariages …). Il y a même une petite plage et j’y ai vu des oies ! Par le passé, une société fabriquant du soda y était active, la Morgan Soda Co., puis Whiterock beverage.
Ici et là quelques fresques de street art, qui ont l’air assez anciennes tout de même.
Serez-vous tenté par une petite vue rapprochée sur la statue de la Liberté ? Il ne vous en coûtera que 25 cents !
Devant le Sunny’s bar, un vieux camion rouille sur place, idéal pour une photo …. je serais bien montée dans la remorque pour faire l’andouille. Tiens, une famille de français me demande leur chemin, dans un anglais approximatif … et j’arrive à les renseigner, assez fière car je ne suis pas du tout du coin !
Juste à côté du restaurant Brooklyn Crab, ne manquez pas ce « garage » qui vend des antiquités de toutes sortes. Rien que la façade fait envie ! (j’étais trop matinale, le rideau était encore baissé …)
Cette drôle de bâtisse rouge amarrée au quai est le Waterfront Barge Museum. Je n’ai pas eu l’occasion de le visiter mais il est possible de faire un petit tour à bord de ce « hangar flottant » le jeudi et le samedi après-midi (c’est gratuit, mais il est bien vu de faire une petite donation quand même). Le 79 Lehigh Valley est le seul exemplaire encore en (excellent) état de ces bateaux, tout en bois, qui transportaient les marchandises dans le port de New York pendant les années 1960 – Pier 44 à la hauteur de Conover street.
J’arrive devant un autre entrepôt rénové, où se trouvent des appartements mais aussi en rez-de-chaussée un très grand supermarché, le Fairway . Cet immeuble est finalement assez élégant, sur cinq niveaux, avec ses fenêtres en arche et ses volets en métal. C’est William Beard, immigrant irlandais fort dynamique, qui est à l’origine de sa construction en 1869, ainsi que du Erie Basin dont je parle plus tard. Il a acquis plusieurs terrains entre 1843 et 1850, avec plusieurs partenaires. C’était un lieu stratégique, après la guerre civile, pour y construire d’immenses entrepôts où décharger directement depuis les bateaux, puis stocker le coton qui arrivait des grandes exploitations du sud des Etats-Unis ; on y entreposait aussi du jute, du cuir, du tabac, du café … et d’autres marchandises comme la mélasse. Le coton partait ensuite dans les grands ateliers de tissage de l’état de New York ou de Nouvelle Angleterre. The Red Hook Stores – 480-500 Van Brunt street
Un wagon de tramway Pullman modèle PCC 3303 est positionné sur des rails devant ce supermarché, côté mer (l’autre façade donne sur un grand parking pour la clientèle). Il y a quelques années il y en avait davantage, mais les fonds n’ont pu étre trouvés pour les restaurer et avec l’ouragan Sandy qui s’est produit en 2012 ils ont été très endommagés et rendus inutilisables. Certains ont pu être récupérés par un musée dans le Massachusetts, d’autres ont été hélas détruits. C’est seulement à cet endroit que vous verrez encore des rails au sol, les autres, situés sur d’autres parcours de Red Hook ont été recouverts de goudron lors de la réfection des rues.
Petit coup d’oeil à l’intérieur, confort spartiate mais jolie couleur crème et turquoise 🙂
Sur Van Brundt street, une galerie d’art s’est installée dans un ancien commerce, laissant la vitrine pour ainsi dire comme à l’origine :
Plus fort encore (et à la composition assez similaire), au 382 Van Brundt street, un magasin fermé depuis des années, je ne sais pas qui est le propriétaire mais dans la vitrine il y a de nombreux objets vintage, apparemment toujours là depuis les années 60 ou 70, couverts de poussière : une vieille radio, un téléphone à cadran rond, une lampe au pied en forme de Tour Eiffel, un vieux ventilateur … d’après les documents que j’ai pu retrouver, l’adresse fut -entre autres- une boulangerie, une boutique de cigares … à la fin des années 1800. Bref, faites un petit arrêt pour voir ça, c’est un vrai bric-à-brac !
Les traces du passé
Voyager, visiter, c’est aussi comprendre l’histoire du lieu pour mieux apprécier ce qu’on voit … Et ici il y a plein d’histoires à raconter … Il suffit de s’aventurer dans les petites rues perpendiculaires à l’avenue principale Van Brundt street.
Le Comte & Co. Inc. – angle de Ferris et Wolcott street
Cet élégant immeuble du début du XXème siècle abritait une fabrique de boîtes de conserve et corbeilles en fer (poubelles), fermée en 1993. Si vous regardez attentivement à gauche, vous pourrez lire « Tin cans, galvanized iron and terne plate for export and domestic trade« .
The Beard and Robinson Stores – 133 Beard St. aka 421-499 Van Brunt street
C’est Jeremiah P. Robinson et William Beard qui sont (comme pour le bâtiment où se trouve le supermarché Fairway) à l’origine de la construction de ce très long bâtiment ouvert en 1872 pour stocker des céréales. L’ensemble est séparé en plusieurs lots maintenant, aux activités différentes. On y trouve entre autres un marchand de glaces et un cuisiniste, le Dutch Kitchen Center.
En remontant l’artère principale je suis tombée sur le mémorial du Doughboy. Il rend hommage aux soldats originaires de Red Hook qui ont péri pendant la première guerre mondiale. La statue fut érigée en 1921, réalisée par le sculpteur Augustus Lukeman. Sur le socle, la liste des noms est longue 🙁
Kranich Soap Company – 54-60 Richards street, angle Delevan street.
On distingue encore, mais un peu difficilement, les lettres à la peinture blanche sur la façade en briques rouges, désignant cette compagnie fondée en 1921 par les immigrants allemands Augustus Kranich et son fils Herbert. Outre les savons, on fabriquait ici d’autres produits comme des shampooings, de la crème à raser … et autres spécialités chimiques. L’activité y est restée jusqu’en 1963.
E.J. Trum – Si vous arpentez Richards & Verona streets, votre oeil sera forcément attiré par cette espèce de grande grille où restent accrochés, défiant le temps et les intempéries, un point ainsi qu’une lettre R. C’est tout ce qui reste de l’enseigne au néon de la société E.J. TRUM .Celle-ci fabriquait des articles de papeterie il y a bien longtemps. Après sa fermeture, le fabricant de meubles John Turano & Sons racheta le bâtiment en 1978, mais essaiera en vain d’ôter complètement l’enseigne. Le point et le R rouge n’ont pu être décrochés, et sont donc restés là depuis ! Incroyable histoire non ?
American can company : sur cet immense immeuble de plusieurs étages, maintenant reconverti en logements, l’enseigne de l' »American Can Company » subsiste, en lettres noires sur fond blanc. S’y trouvait également l’usine de l’American Stopper Company, toutes les deux transférées ici entre 1900 et 1904, qui fabriquaient de petites boîtes en métal pour des produits vendus en pharmacie : zinc, talc, poudre de riz (pour les dames qui se poudraient le visage) vaseline, cold cream, pilules … 15 Verona Street.
Un peu moins courant dans le quartier, cette façade faite de pierre de schiste gris foncé (on est plus habitué à des briques). C’était là que se trouvait la Brooklyn Clay Retort and Fire Brick Company, fondée en 1854 par Joseph K. Brick (si, si, c’est son nom !) au 76 Van Dyke street. L’usine est en fait juste en face, mais je ne l’ai pas prise en photo, elle est condamnée et n’a pas d’affectation pour le moment (l’activité a cessé vers 1930). On peut voir encore la cheminée cependant, bien haute ; on y fabriquait des cornues pour transformer le charbon en gaz, et des briques pour tapisser les fours. Ces locaux sont occupés depuis environ 10 ans, après avoir été restaurés, par la Carvart Glass Company , qui fabrique du verre pour les bâtiments haut de gamme.
Je me doutais que le quartier allait se gentrifier prochainement, et mes doutes ont été confirmés par cet article alarmant de Rafael sur son blog Mynewyork à lire ici : http://www.mynewyork.fr/guide/ne-touchez-pas-a-red-hook-sunset-park/ . Un projet de grande ampleur avec immeubles assez hauts, marina … qui a pour but de « réinventer South Brooklyn », rien que ça ! Ça me révolte … Lisez l’article et regardez les maquettes, ça n’a rien à voir avec le Red Hook de maintenant.
D’ailleurs en marchant sur Van Brunt street j’ai vu un chantier en cours, et pris une photo à la sauvette de l’intérieur de cette habitation du début du XIXème siècle, avec son escalier en bois. Il reste encore plusieurs maisons de cette époque, mais pour encore combien de temps ?
Comme vous le savez (ou pas) la statue de la Liberté a été dessinée par Frédéric-Auguste Bartholdi, mais la structure mise au point par notre Gustave Eiffel national … Elle fut d’ailleurs construite en France, et offerte aux Etats-Unis en signe d’amitié entre les deux pays, à l’occasion de la célébration du centenaire de la déclaration d’indépendance des USA. Tout cela pour vous faire remarquer que la belle demoiselle est orientée de façon à faire face à l’Europe, (d’où sont venus tant de migrants venus s’installer à New York) et face à Paris (où il y a une réplique d’ailleurs, pont de Grenelle). Et c’est de Red Hook que vous pourrez voir cette statue de face ! Uniquement depuis Red Hook les amis !
Erie Basin et Ikea
Je termine ma promenade à Red Hook par Erie Basin et le grand magasin Ikea (le parc du même nom et le magasin ont ouvert en 2008). (Rassurez-vous, je n’ai pas fait de shopping) Ce n’est sans doute pas la partie la plus « jolie » de Red Hook, mais elle n’est pas sans intérêt. On y trouve en effet de beaux vestiges des chantiers navals actifs dès 1860 (Todd shipyard), dont certaines parties rouillent lentement, mais d’autres ont bien été restaurées et réaménagées de façon pédagogique. La plus grande partie a cependant été détruite pour permettre la construction du grand suédois et de son parking.
Avant d’y arriver, je remarque cette curieuse entrée double, en partie réalisée avec des blocs en verre, fort originale et jolie ; la porte orange a l’air récente, mais le reste plus ancien.
Lorsque la ville a cédé le terrain, elle a inclus dans les conditions imposées à Ikea de contruire un parc. Il est très agréable, avec une végétation variée et des chaises et chaises longues pour rêvasser.
Je vous encourage à entrer quelques minutes dans le magasin, pour la vue soit depuis le restaurant (sur la skyline de Manhattan – ci-dessous)
soit dans d’autres parties du magasin, toujours au premier étage, pour les vues sur le ponton et l’ancien chantier naval.
Ikea – 1 Beard street.
La croisière en ferry du ponton Ikea au sud de Manhattan est vraiment un régal, je vous conseille vraiment cette expérience ! Pour 5 dollars (en semaine, car le week-end c’est gratuit) cela vaut vraiment le coup, l’arrivée en face de la skyline est à couper le souffle … (et vous avez un discount de 5 dollars sur un achat d’au moins 10 dollars en magasin sur présentation de votre ticket New York Water Taxi)
N’hésitez pas à retourner sur instagram voir mes stories partagées pendant ce voyage. C’est la petite bulle verte « Brooklyn », tout simplement !
Où manger ?
J’ai pris mon petit-déjeuner au Black Flamingo en arrivant. Ce n’était pas mon premier choix, mais le café Rita était fermé. Grand verre de jus d’orange, latte excellents, la quiche aux courgettes aussi, mais réchauffée au micro-ondes, elle avait hélas perdu de son croustillant et la croûte était toute molle. Petite terrasse en arrière-cour pour les beaux-jours – 281 Van Brunt street.
Si vous avez plus de chance que moi (je crois que leur jour de fermeture est le mardi) vous pourrez tenter le café Rita : 293 Van Brunt street.
J’ai repéré également « Heart and Soul » – un café et bar à jus qui avait l’air très sympathique – (vérifier cependant si c’est ouvert … google dit que c’est maintenant fermé) – 416 Van Brunt Street
Autre alternative, pour une cuisine locavore, ainsi que des cocktails, toujours sur Van Brunt street, la rue principale : Fort Defiance. Ne vous fiez pas à l’inscription à l’ancienne sur le mur, ce n’est pas là que se situait le fort qui a joué un rôle important dans la bataille de Brooklyn fin août 1776. On suppose qu’il s’élevait plutôt vers le parc Louis Valentino dont je vous ai parlé en début d’article, mais sans certitude. Doté de canons et d’une vue panoramique sur le sud de Manhattan, la forteresse a contribué à maintenir les positions des américains pendant la guerre avec les britanniques, forçant même le navire HMS Roebuck à rebrousser chemin. Une belle victoire pour le Général George Washington et un bel hommage sur cette façade de briques rouges.
Mon déjeuner au Red Hook Lobster Pound était délicieux … j’ai bien sûr opté pour leur spécialité, le lobster roll ($26) accompagné d’une bonne bière Coney Mermaid Pils (qui vient de la brasserie que j’ai évoquée en fin d’article sur Coney Island). Il s’agit d’un pain moelleux, qui renferme du homard cuit d’une grande fraîcheur, avec mayonnaise saupoudrée de paprika et d’oignons verts émincés, servi selon votre choix avec des frites, une salade verte ou de pommes de terre. J’ai choisi d’ajouter une salade au chou (coleslaw) en plus. Service très attentionné et souriant, je recommande ! – 284 Van Brunt street
Mais un « lobster pound« , c’est quoi au juste ? Je croyais bêtement que c’était un poids de homard, et en fait pas du tout. C’est un container qui permet de transporter les crustacés vivants, dans l’eau de l’océan, en direct depuis l’état du Maine. On peut d’ailleurs les voir dans une pièce mitoyenne à la salle de restaurant. Vous pouvez choisir votre bestiole et ils vous la cuisineront.
Alternative : Brooklyn Crab, près du supermarché Fairway. Intéressant en été car ils ont une terrasse en hauteur qui jouit d’une très belle vue ! (pas testé mais l’endroit est réputé pour ses crab cakes, lobster rolls, fruits de mer …) Comme sur Ocean Drive à Miami Beach, la jolie voiture est là en permanence il me semble, alors faites une chouette photo ! – 24 Reed street
autre possibiilté : Copper Pot, pour des soupes, salades, sandwiches et burgers de qualité. – 347 Van Brunt street
Un peu plus « bistronomique », The Good Fork – 391 Van Brunt street . Je pensais y déjeuner mais hélas je me suis cassé le nez, une fermeture imprévue apparemment. Impossible de louper l’entrée, repérez la vieille pompe à essence rouge !
Il faut absolument prendre le dessert chez Steve’s Authentic Key Lime Pies , (ou si vous avez la flemme d’y aller, heureusement on trouve la fameuse tartelette au citron vert sur la carte des desserts du Red Hook Lobster Pound). Oui, je sais, c’est plutôt une spécialité de Floride, mais cette tarte au citron vert est préparée avec amour par Steve et sa femme Victoria depuis 23 ans dans cette pâtisserie familiale. En rentrant dans la petite boutique une odeur délicieuse chatouille les narines, plusieurs fournées sont cuites chaque jour en fonction de la demande. Sur le site ils ne donnent pas leur recette mais expliquent qu’ils font leur pâte à la main (beurre et biscuits Graham écrasés), et que le jus de citron est fraîchement pressé, ils n’utilisent pas des jus en bouteille déjà prêts. Etant seule je n’ai pris qu’une part individuelle ($5.50), la présentation n’est pas très glamour avec le moule en aluminium, mais je me suis régalée. La tarte pour 4 personnes est à $20, celle pour 8 à $30. Une variante existe, trempée dans du chocolat – 185 Van Dyke street
Encore envie de sucré ? J’ai dégusté un succulent cookie chocolat beurre de cacahouètes chez Baked – une boulangerie pâtisserie réputée. J’ai trouvé les prix élevés, mais la qualité est là !
Pourquoi ne pas faire une petite visite gourmande à Red Hook ? (uniquement samedi et dimanche) Celle-ci dure environ une heure et coûte $20, elle vous montre toutes les étapes pour passer de la fève à la tablette (bean to bar) et comprend une petite dégustation. On vous y expliquera également le processus de distillation des rhums, liqueurs et whiskeys. Si le bâtiment a l’air ancien, ce n’est pas du tout le cas, il s’inspire fortement de son voisin ; Daniel Prieto Preston a créé son entreprise en 2010. La chocolaterie Cacao Prieto utilise des fèves de République Dominicaine 100% bio et kasher – 218 Conover street
Je précise qu’à Red Hook rien ne s’anime vraiment avant 10h ou 10h30 le matin … j’ai choisi d’être matinale pour faire des photos, mais vous risquez de vous ennuyer si vous venez trop tôt.
Si vous avez envie de vous plonger comme moi dans l’histoire de ce quartier, je vous conseille le très bon site → https://redhookwaterstories.org/
Voilà, je referme ici le carnet de voyage « Brooklyn« , j’espère que vous avez aimé voyager avec moi dans cet arrondissement de New York, un peu moins connu que Manhattan. J’espère explorer d’autres villes américaines en 2019, si vous avez des recommandations pour moi, faites m’en part dans les commentaires s’il vous plaît !!! Merciii !
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12 réponses sur « Red Hook »
woaw quel city guide complet, merci beaucoup !
merci c’est gentil ! j’ai pris beaucoup de temps à l’écrire, mais du plaisir aussi !
encore une belle découverte, je ne connaissais pas du tout ce quartier
jamais entendu parlé de ce coin là, en effet ça a pas l’air trop hipster encore
ça arrive hélas, les hipsters ne sont pas loin !
Ce que côté industriel… tout ce que j’aime ! Je ne connais pas New York mais je crois que je me laisserais plus volontiers tenter par Brooklyn que Manhattan.
Merci pour ce city guide très complet ! Je n’avais jamais entendu parler de ce quartier avant ! C’est chouette de mettre en lumière Brooklyn de manière aussi complète car souvent qd on est touriste à NYC on reste souvent à Manhattan (perso j’étais juste allee a Brooklyn Heights et Williamsburg 🙂 )
Si un jour je retourne à NYC c’est sur que je prendrais plus le temps de sortir de Manhattan !
merci Mathilde ! Rédiger un tel guide me prend beaucoup de temps, mais c’est tellement plus valorisant à la fois pour moi et la destination, que des stories ricanantes d’un instagrammeur à 100 K … et plus utile pour le lecteur aussi, il me semble !
de retour de New York je tiens à te remercier pour cet article et toutes ces adresses, on a déjeuné au Lobster Pound et on s’est régalés ! super guide qui nous a bien aidé, bravo et merci
I am thrilled to have come across this blog. Thank you
so much for giving such detail! I loved reading it.
Un quartier qu’on aurait voulu voir, mais il a fallu faire des choix ! Merci pour cet article !
oui c’est dommage car, en tous cas quand j’y suis allée en 2018, il restait assez pittoresque et pas du tout « boboisé » ni touristique … j’espère que ça n’a pas changé !