Les autres régions d’Arménie (II)

Après vous avoir montré dans mon précédent article les régions d’ Armavir et de Gegharkunik, je vous propose de continuer notre périple en Arménie, un pays désormais relié par une ligne directe depuis Lyon grâce à Armenia Air Company depuis avril 2018.

La région Tavush

Perché dans les montagnes aux forêts denses, le village de Dilijan est surnommé « la petite Suisse arménienne » tant le cadre environnant, avec ses montagnes et ses lacs plaît aux amoureux de la nature. Les maisons faites de pierre se succèdent sur la rue Sharambeyan, avec des balcons et escaliers en bois sculpté ; elles abritent des boutiques et ateliers d’artisanat où l’on peut faire quelques achats, ainsi qu’une galerie d’art et un petit musée.

Le parc national de Dilijan couvre une superficie de 34 000 hectares. De quoi faire de belles randonnées, dommage que notre programme soit aussi serré, cela m’aurait bien plu ! Dans les rues du village on a néanmoins fait de jolies rencontres de félins en pleine sieste.

Les boutiques que nous avons vues sont assez petites et ma préférence est allée vers les articles faits au crochet, ainsi que ces jolies cuillières en bois sculpté que je vous montre plus bas.

Nous avons déjeuné dans un restaurant pas très loin de là, le Carahunge, à Stepanavan, et nous nous sommes régalés de spécialités, dont ce houmous, pommes de terre sautées et ces domas.

J’ai trouvé la déco sympa aussi, avec des objets parfois inattendus dans un restaurant. Les pierres apparentes et le bois dominent dans la salle.

 

Yell Extreme Park

Après une longue route sinueuse dans les montagnes, nous arrivons au Yell Extreme Park. Je préfère en retenir le site unique et champêtre, où il est possible de faire des randonnées, se faire peur sur la très longue tyrolienne, faire une balade à cheval ou en VTT. L’énorme bus tout terrain qui dévale la montagne plein gaz, écrasant la végétation, dérangeant les paisibles vaches et polluant l’atmosphère m’a moins enthousiasmée et surtout ne cadre pas du tout avec la démarche du parc, proche de la nature. Il est possible de dormir sur place (Apaga Resort) pour pouvoir tester les nombreuses activités, et de déjeuner sur place.

Encore une fois, sii vous aimez la tyrolienne, cet endroit vous plaira. Clique là si tu veux avoir un aperçu qui donne des frissons : https://www.youtube.com/watch?v=FKxvp_CR3vk&feature=youtu.be

Il y a cinq parcours différents : 135, 268, 200, 375 et 750 mètres, vous serez suspendu à une hauteur variant entre 200 et 300 mètres, et vous enchaînez les cinq tyroliennes en environ 1 heure trente, avec un brief sécurité bien sûr avant de commencer. ça vous tente ?

La région Kotayk

Près du village de  Voghjaberd, nous nous sommes arrêtés au bord de la route, une arche construite en pierre, qui domine un panorama fantastique sur les montagnes et le mont Ararat si le temps est dégagé. Elle fut érigée en l’honneur du poète et patriote Eghishe Charents. Il aimait venir ici et admirer ce paysage qui l’inspirait beaucoup pour ses oeuvres. Il y a d’ailleurs un extrait d’un de ces poèmes sur cette arche construite en 1957 par l’architecte soviétique Rafael Israelian. Beaucoup de touristes s’arrêtent ici, et nous avons pu assister à un petit concernt a capella fort émouvant.

Voici un aperçu du paysage, j’adore, c’est tellement vert, on dirait presque l’Irlande …

Monastère de Geghard

Il y a de nombreux monastères en Arménie, et nous avons eu la chance de pouvoir nous rendre sur le site monastique de Gueghard, entouré de falaises impressionnantes, classées au patrimoine par l’Unesco également. Son histoire fut assez mouvementée car outre les nombreux tremblements de terre qui l’ont endommagé, il fut détruit à différentes reprises, par les mongols puis par Tamerlan. Heureusement il fut à chaque fois reconstruit.

Ce monastère médiéval du 4ème siècle est l’unique exemplaire de monument taillé dans la roche, une architecture impressionnante qui attire de nombreux visiteurs. Il a même servi de résidence d’été aux Catholicos.

Voici l’intérieur de l’église (chapelle Saint-Grégoire), nous avons pu assister à une cérémonie de baptême d’ailleurs (d’adultes).

J’ai pris peu de photos dans le jamatoun, qui est dans la roche, car il y faisait vraiment très noir. Heureusement une ouverture au plafond donnait un peu de lumière.

Aux abords du monastère, un petit marché de spécialités, comme ces énormes brioches-galettes, joliment décorées.

On voit ces mêmes gourmandises en Géorgie, ce sont des fruits secs (amandes surtout) enrobés d’une espèce de gélatine sucrée, c’est assez spécial.

Plus loin, nous nous sommes arrêtés à Hnaberd, pour un évènement très intriguant pour nous : le festival des dolmas. Je vous ai déjà parlé de cette spécialité arménienne incontournable, petits farcis à la viande ou aux légumes qu’on trouve à chaque repas, sur la table.

C’est une foule compacte qui se rendait à cette fête, notre mini-bus s’est d’ailleurs retrouvé coincé sur la route parmi les voitures, complètement bloqué, entouré de piétons et véhicules. Nous avons donc terminé le chemin à pied, pour nous mêler à tous les arméniens enthousiastes, venus en famille la plupart du temps, goûter les meilleurs dolmas de la région, et élire les meilleurs, rencontrer les chefs qui visiblement étaient des mega stars (dont j’ai oublié le nom, désolée)

C’est une très jolie fête populaire, je vous conseille d’y aller si vos dates coincident avec cette manifestation bien sûr ! (et si vous aimez les dolmas)

Le temple Garni et la Symphonie des Pierres

L’un des plus vieux sites d’Arménie est ce temple de Garni, l’unique exemplaire de temple greco-romain à colonnes encore visible dans le pays. Cet édifice paIen en pierre de basalte a été érigé pour le dieu Soleil, Mthr, dans la deuxième moitié du 1er siècle après Jésus Christ (en l’an 77 exactement), par le roi arménien Tiridate 1er.

On se trouve sur un petit plateau situé sur une colline entourée de montagnes, le site est particulièrement beau et enchanteur.

Après la conversion des arméniens au christianisme (au début du IVème siècle), il fut transformé en résidence d’été royale. Il fut touché bien entendu par le tremblement de terre de 1679, et heureusement reconstruit au début des années 1970 avec les pierres restées sur place. Le site a également fait l’objet de fouilles, hélas on ne voit plus grand chose des autres bâtiments (édifices palatins, garnison de la forteresse …) mais on a un aperçu d’une très jolie mosaïque au sol des bains, représentants des personnages et des dauphins ; elle n’est pas très grande hélas mais vaut le coup d’oeil !

Voilà c’était mon dernier article sur cette courte escapade en Arménie …. Je suis ravie d’avoir pu découvrir ce pays et je remercie encore Armenia Air Company, l’office du Tourisme d’Arménie et Lyon Aéroports de m’en avoir donné la possibilité. A bientôt pour de nouvelles aventures !

ARMENIA AIR COMPANY
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